Amazon envahit le marché des tablettes numériques avec la Kindle Fire

C’est maintenant dans 170 États qu’est commercialisée la Kindle Fire.

Auparavant réservée aux pays développés comme les Etats-Unis, le Japon et les grands pays européens, la voici qui s’ouvre aux marchés émergents.

Il est étrange qu’Amazon ait choisi d’attendre si longtemps.

Étant vendue à perte (en 2011, IHS iSuppli a calculé que la Kindle Fire coûte 201,70 dollars à fabriquer, alors qu’elle est vendue 199 dollars) et restant peu onéreuse par rapport à ses concurrentes (iPad et Galaxy Tab), la Kindle Fire a de quoi intéresser les personnes moins disposées à investir dans des tablettes numériques.

D’après les estimations du cabinet IDC, Amazon est devenu le quatrième vendeur mondial de tablettes lors du quatrième trimestre 2012, avec 3,7% des parts du marché (Apple 39,6%, Samsung 17,9% et Asus 5,5%).

Un résultat si bon avec une vente sur seulement 7 pays laisse à penser qu’Apple a de quoi trembler pour l’année à venir.

D’ailleurs, « la marque à la Pomme » tente déjà de faire barrage aux amazones avec son iPad mini (sorti en 2012), plus petit et moins cher que la version classique.

Une vente élargie du Kindle Fire implique forcément un accès plus large à l’Amazon Appstore : le magasin d’applications en ligne accompagnant la Kindle Fire.

Et c’est sur ce dernier point qu’Amazon fait sa marge.

« Les appareils Kindle sont vendus à perte, mais Amazon.com enregistre des marges attractives sur ses ventes de contenus numériques » confirme Scott Devitt, analyste de la banque Morgan Stanley.

La Kindle Fire crée aisément le besoin de par son prix très accessible, et la boutique en ligne d’Amazon.com répond à ce dernier.

Un circuit bien huilé qui encourage le géant de la vente en ligne à diversifier ses contenus et à poursuivre sa conquête du monde des tablettes.

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Crédit photo : Annette Shaff– Shutterstock