Logiciels libres : Eric Besson affiche son soutien, l’April tacle le ministre

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Selon le ministre de l’Economie numérique, les logiciels libres constitueront « un axe fort de notre future stratégie France numérique 2020 ». Que l’Etat respecte ses engagements précédents, rétorque l’April.

Dans son discours d’ouverture à l’Open World Forum 2011 de Paris, Eric Besson a exprimé son « attachement » un soutien fort aux logiciels libres :

« Je souhaite que l’open source au service du citoyen et de la compétitivité des entreprises soit un axe fort de notre future stratégie France numérique 2020« , a déclaré le ministre  chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique.

Le représentant du gouvernement a rappelé qu’en 2010, « plus de 15 % du budget  informatique des administrations était consacré au logiciel libre et ce chiffre est en croissance de 30 % par an. »

La même année, l’Etat a attribué une enveloppe globale de 10 millions d’euros pour encourager « des projets de R&D utilisant le logiciel libre ».

C’est un volet présent également dans les « investissement d’avenir » (Grand emprunt national).

Dans les appel à projets (logiciel embarqué, cloud computing), « la contribution à l’émergence de fournisseurs de technologies et aux communautés du logiciel libre est un des principaux critères d’évaluation ».

L’April, l’association de défense et de promotion du logiciel libre, a profité de cette intervention pour souligner les « contradictions » du ministre.

« Éric Besson annonce un nouveau Plan France Numérique 2020, sans avoir tenu un des engagements les plus importants pour le logiciel libre du plan précédent », commente Jeanne Tadeusz, responsable des affaires publiques de l’April.

« L’interdiction de la vente liée est pourtant un engagement de 2008, et de multiples décisions de justice soulignent l’importance d’agir. »

Le Plan France Numérique 2012, élaboré en 2008 par Eric Besson (alors secrétaire d’Etat à l’Economie numérique), intégrait une dimension de  « vente découplée de l’ordinateur et de son logiciel d’exploitation » .

Un engagement non respecté, selon l’association pro-open source.

Autre grief de l’April : les marchés publics informatiques. L’association souligne que « de nombreux appels d’offres discriminent en exigeant une marque ou une technologie propriétaire particulière. »

En novembre 2010, l’association avait déjà interpellé les pouvoirs publics en pointant du doigt des « pratiques discriminatoires et illégales ».

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