PopChef : des liens capitaux pour une levée de fonds de 2 millions d’euros

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À l’origine du service PopChef (livraison de plats cuisinés par des chefs), Pop Expedition lève 2 millions d’euros. La start-up a des attaches particulières avec certains de ses investisseurs.

Nouvelle levée de fonds dans la FoodTech française, catégorie « préparé-livré ».

Après Frichti (12 millions d’euros en mars), Nestor (900 000 euros en mai) et Foodchéri (6 millions d’euros il y a quelques semaines), PopChef officialise un tour de table de 2 millions d’euros.

La société Elior Group, spécialiste de la restauration collective, participe à cette augmentation de capital aux côtés d’un bouquet d’investisseurs privés parmi lesquels Gilles Queru.

L’ancien coprésident de Neolane était déjà de la partie pour la levée d’amorçage que la jeune pousse – de sa dénomination sociale Pop Expedition, PopChef étant la marque sous laquelle elle exploite son service – avait réalisée en juin 2015, avec le concours d’autres business angels de renom tels que Xavier Niel (Iliad-Free), Thibaud Elzière (eFounders, Fotolia) et Jacques-Antoine Granjon (vente-privee.com).

À l’époque, la start-up avait rejoint l’incubateur de HEC, dont provient son cofondateur et directeur général François Raynaud de Fitte.

Liens capitaux

L’intéressé a rencontré son associé Briac Lescure (président de Pop Expedition, diplômé de l’EDHEC, ancien de Natixis) chez Jaïna Capital, qui accompagne le développement de l’entreprise et dont le fondateur Marc Simoncini (Meetic, Sensee) a également investi, à titre individuel.

Un temps associé, dans la communication de Pop Expedition, à l’équipe dirigeante en tant que cofondateur, Pierrick Paul n’est plus cité nulle part. Lui qui était directeur technique a quitté l’aventure en début d’année pour rejoindre la plate-forme Lendix, spécialisée dans le prêt aux entreprises.

Revendiquant 12 collaborateurs, Pop Expedition mise sur les offres de stage. La SAS basée dans le 17e arrondissement de Paris recherche notamment des forces vives dans le marketing et la fonction de data scientist. Mais elle recrute aussi des livreurs.

Ces derniers travaillent en tant qu’indépendants, rémunérés à l’heure et à la course, exclusivement à vélo pour le moment. Ils doivent être disponibles au moins deux jours par semaine sur la plage du déjeuner (11 h 30 – 14 h).

Devenir grand

Dans les premiers mois d’exploitation de son service de livraison de plats préparés par des chefs (cuisine dite « internalisée » ou « full-stack »), la société garantissait une livraison en 15 minutes.

On est passé à 30 minutes avec l’expansion géographique : l’offre est désormais disponible sur presque toute la capitale (quelques zones non couvertes dans les 18e, 19e et 20e arrondissements), ainsi que sur une partie de la petite couronne, d’Asnières-sur-Seine au nord à Gentilly au sud.

L’objectif est d’étendre cette présence commerciale à toute l’Île-de-France, tout en élargissant le nombre de recettes et de produits, sans délaisser un aspect caractéristique du « préparé-livré » : le contrôle de toute la chaîne de valeur.

Avec « plus de 400 coursiers » revendiqués et « 100 000 plats vendus », la start-up n’est pas rentable sur son exercice 2015 : elle affiche une perte de 248 000 euros sur un chiffre d’affaires de 198 100 euros.

Son portefeuille de clients compte néanmoins quelques références comme Drivy et Le Point. eFounders est aussi dans la boucle (on voit mieux le lien avec Thibaud Elzière). Une offre entreprises leur est proposée, avec quelques avantages, comme la livraison, gratuite à partir de 20 salariés (2 euros sinon). Un système d’abonnement hebdomadaire et/ou mensuel est aussi à l’étude.


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