Malgré les freins observés sur marché de la vente de médicaments sur Internet, la place de marché 1001Pharmacies.com effectue une belle levée de fonds de 8 millions d’euros pour accompagner son développement.
Les co-fondateurs Cédric O’Neill et Sabine Safi ont fait appel à 2 fonds d’investissements : Newfund et CM-CIC Capital Privé.
Un trio de Net-entrepreneurs chevronnés accompagne la société : Xaviel Niel (via Kima Ventures), Pierre Kosciusko-Morizet et Olivier Mathiot (co-fondateurs de Rakuten/PriceMinister).
Frédéric Halley, Président de SONORFI, ont participé également à ce tour de financement soutenu par Bpifrance et l’accélérateur parisien The Family.
Auparavant, la société éditrice de la place de marché (eNova Santé SAS) avait déjà levé en deux tours un montant global de 2,6 millions d’euros dans la période 2013 – 2014.
1001Pharmacies.com compte multiplier par trois son volume d’affaires d’ici la fin de l’année pour atteindre 22 millions d’euros et vise le demi-milliard à l’horizon 2019.
Objectif escompté à terme : « devenir la référence e-commerce de produits de santé en Europe ».
Lancé en octobre 2012, le portail recense désormais 25 000 produits référencés et le réseau s’étend à 900 vendeurs, dont 550 pharmacies. Il revendique 500 000 clients.
L’audience suit (« un million de visiteurs uniques par mois »). Un beau travail de SEO est mené. Il suffit de taper le mot « pharmacie » sur Google.fr pour voir le portail en première position des pages de résultats.
« La France est en retard sur ses voisins européens concernant la vente en ligne de médicaments ou de produits de santé », considère Sabine Safi, co-fondatrice et Directrice Générale de 1001Pharmacies, citée dans le communiqué.
« Au total, plus de 16 pays européens ont déjà autorisé au moins une partie des médicaments à la vente en ligne », peut-on lire dans un livre blanc que la société met à disposition en téléchargement gratuit sur son site Internet en guise de sensibilisation.
Depuis début 2013, les pharmaciens établis en France peuvent vendre des médicaments sans ordonnance sur Internet (aspirine, homéopathie, sirop pour la toux, etc.).
Cette vente online est encadrée par le code de la santé publique et reconnue par le Ministère de la santé et l’Ordre National des Pharmaciens.
Jusqu’ici, seuls les produits de parapharmacie étaient autorisés à la vente en ligne…que l’on soit pharmacien ou pas.
Le marché français s’ouvre donc progressivement. Avec quelques soubresauts.
Mi-2014, l’Ordre national des pharmaciens a obtenu par voie de référé une suspension du service de livraison de médicaments 1001pharmacies.com. La société éditrice avait fait appel de ce référé.
« Pour 1001pharmacies.com le fait de stopper le service de livraison express n’est pas une catastrophe d’un point de vue économique, car nos revenus se font essentiellement sur l’activité de E-commerce de parapharmacie (où il n’y a pas de remise en question) », commentait à l’époque Sabine Safi en réponse à nos questions envoyées par mail.
Des services concurrents s’installent aussi, alléchés par les perspectives de business.
Ainsi, le portail santé Doctissimo (groupe Lagardère) affiche clairement ses ambitions de monter sur la vente de médicaments en ligne avec la déclinaison DoctiPharma.
Michel-Edouard Leclerc scrute aussi le potentiel de business. Fin 2014, il affichait sa volonté de s’associer avec des docteurs en pharmacie pour proposer un « partenariat d’enseigne ».
Une manière d’installer des pharmacies dans les centres commerciaux maus aussi de proposer des médicaments sur son site Internet ou sur un site dédié, « privilège réservé aux propriétaires d’officine », rappelait LeFigaro.fr à l’époque.
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