De la 3G à la 4G : saut de puce ou bond de géant ?
DegroupTest et Capital sont formels : le déploiement des réseaux 4G LTE n’engendre pas, pour l’heure, la montée en débit escomptée, mais l’avancée reste significative face à la 3G.
Annoncé comme une révolution en termes d’usages mobiles, le déploiement des réseaux 4G LTE (Long-Term Evolution) n’occasionne pas, pour l’heure, la montée en débit escomptée, mais représente tout de même une avancée significative face à la H+ (3G « Dual Carrier »).
Telles sont les principales conclusions de Capital et DegroupTest, dont les expérimentations menées en parallèle sur les infrastructures d’Orange et SFR ont abouti à des résultats concordants : la frontière est nette entre théorie et pratique.
Alors que les opérateurs mettent en avant des vitesses de 100, voire 150 Mbit/s, en pratique, on ne dépasse pas les 50 Mbit/s.
DegroupTest a étendu le périmètre de son étude à l’ensemble des villes couvertes par Orange et SFR, avec une dizaine de terminaux, dont des tablettes.
L’opérateur historique atteint une moyenne de 47,6 Mbit/s en débit descendant, pour 12,8 Mbit/s en upload. Ces valeurs atteignent respectivement, chez son concurrent, 30,8 et 7,6 Mbit/s.
Capital s’est pour sa part concentré sur Paris et Lyon, avec un smartphone Samsung Galaxy S4.
Le plus haut débit relevé dans la Capitale est à mettre à l’actif d’Orange, avec 44,7 Mbit/s, contre 38,6 Mbit/s pour SFR. En Rhône-Alpes, le rapport s’inverse, à 51,5 Mbit/s contre 41,5 Mbit/s.
Pas de mesures effectuées pour Bouygues Telecom – qui a débuté l’exploitation commerciale de son réseau il y a moins d’un mois – et Free Mobile, encore non positionné sur le dossier.
Mais les progrès sont d’ores et déjà remarquables par rapport à la 3G++, dix fois moins rapide, à environ 4 Mbit/s. Sur l’ensemble du territoire, les débits tombent même à 2,1 Mbit/s pour Orange et 1,2 Mbit/s pour SFR.
Ces données sont néanmoins susceptibles de fluctuer fortement : si l’implantation d’antennes-relais est un facteur d’accélération du débit, l’augmentation du nombre d’abonnés risque d’entraîner une congestion du trafic.
Illustration avec une forte montée des débits dans la tranche horaire de 22h à 5h, suivie systématiquement d’une chute progressive du petit matin jusqu’en soirée.
Effectivement, pour atteindre des débits optimums en LTE, il est recommandé de ne pas dépassé 200 connexions simultanées par tranche de 5 MHz.
Orange possédant un spectre de 20 MHz sur la bande à 2600 MHz, une antenne-relais pourra supporter jusqu’à 800 mobinautes sans perdre en performance.
Le maillage du territoire reste un autre défi lancinant. Jugée à l’aune de sa couverture, la 4G reste un chantier à son premier stade : le réseau SFR, qui opère pour le moment dans 4 villes, sera accessible dans « plusieurs dizaines d’agglomérations » d’ici la fin de l’été.
A cette même échéance, Orange prévoit de couvrir une centaine de villes.
L’offre de terminaux compatibles évolue plus rapidement. Les meilleurs débits sont à mettre à l’actif de la tablette Samsung Galaxy Note 10.1, à 44,4 Mbit/s.
Le smartphone Sony Xperia T, qui atteint 40,3 Mbit/s, tire son épingle du jeu en termes de débits montants (21,8 Mbit/s).
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