C’est l’un des sujets brûlants pour les opérateurs et les associations de défense des consommateurs : la promesse d’une connectivité « Internet illimitée » en 3G depuis un smartphone ou un PC portable (clé 3G).
Car, derrière les publicités alléchantes se cachent les petites lignes des conditions générales d’utilisation ne promettant en réalité qu’un trafic de 500 Mégaoctets par mois et un bridage du débit en cas de dépassement. Lorsque ce n’est pas la coupure pure et simple de l’accès.
Autant de points litigieux qui ont poussé l’UFC Que-Choisir à lancer une enquête de satisfaction consommateur sur la connexion 3G.
L’ensemble des résultats est disponible dans un document PDF diffusé sur son site Internet.
Force est de constater que les résultats publiés le 1er juillet sont mauvais. 41 % des utilisateurs se sont déclarés insatisfaits de leur accès Internet mobile.
SFR porte le bonnet d’âne avec la plus mauvaise note puisqu’il recueille 48 % d’avis négatifs. Il est talonné de près par Virgin Mobile, opérateur mobile virtuel présent sur le réseau Orange (43 %).
Bouygues Telecom se voit crédité d’un taux d’insatisfaction de 40 %. Quant à Orange, il se situe à 35 %.
Ce n’est pas un grand secret : l’explosion des ventes de smartphones et l’utilisation des applications qui vont avec, consomment un grand nombre de ressources sur les réseaux mobiles.
Et c’est là où ça coince : sur l’échantillon de 2000 personnes ayant répondu à l’enquête UFC-Que Choisir, toutes déclarent disposer d’un abonnement 3G mais 21 % d’entre eux accéder à l’Internet mobile via Edge ou GPRS (technologies dites de seconde génération ou 2G, avec un débit moindre).
Justement, les débits généralement constatés avoisinent 380 Kbit/s pour un maximum théorique de 7,2 Mbit/s en 3G et 14,4 Mbit/s en 3G+.
Mais l’étude d’UFC-Que Choisir montre que le débit maximal constaté par les utilisateurs ne dépasserait que très rarement 4000 Kbit/s.
Pire, pour le cas de Virgin Mobile [testé par TheInquirer il y a quelques mois, ndlr], 78 % des clients de l’opérateur ont des débits inférieurs à 400 kilobits par seconde malgré la présence de la mention 3G sur leur écran.
« Les opérateurs répondent à nos critiques par une pirouette, ils disent faire leur maximum pour que tout le monde puisse bénéficier d’une connexion d’un niveau qualitatif raisonnable. Mais, en répondant cela, il contourne le vrai problème. En effet, l’idée n’est pas de leur imposer une manière de faire, mais bien d’être transparent sur ce qu’ils font » , explique Edouard Barreiro, chargé de mission TIC et commerce électronique e-commerce pour le compte d’UFC-Que Choisir.
(lire la suite de l’article page 2)
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