3M confidentialise les écrans tactiles

Face aux enjeux sécuritaires croissants qu’induit la mobilité, 3M se passe de solutions logicielles et d’équipements onéreux pour faire la part belle à de simples filtres bon marché destinés aux écrans tactiles des smartphones et des tablettes. Une fois appliquées, ces feuilles de plastique réduisent les angles de vision pour n’offrir aux regards indiscrets qu’un voile noir.

Commercialisé à 16 euros dans sa version iPhone et 40 euros pour les terminaux de 10 pouces (Apple iPad 1 et 2, Samsung Galaxy Tab, Motorola Xoom…), le produit se présente sous la forme d’un film rigide qui rappelle le support utilisé pour les radiographies.

L’ensemble est percé de deux orifices censés faciliter les cycles de mise en place et d’éventuels décollages après utilisation (aucun commentaire concernant la durée de vie estimée).

Le procédé de masquage « intelligent » de l’affichage à tout sujet excepté l’utilisateur situé en face de l’écran implique des jeux de lumière coordonnées par une technologie propriétaire dénommée Comply.

L’idée est simple, mais pas banale. Les appareils nomades se multiplient sur le marché et terminent dans les mains d’un public désormais aguerri, souvent soucieux de préserver la confidentialité de ses données.

Au sein les transports en commun comme dans les lieux publics, la curiosité l’emporte et voit quasi systématiquement le regard d’autrui se braquer vers des terminaux dont une proportion grandissante embarque pourtant des données ultra-confidentielles.

Pour dissuader les curieux, 3M propose ces filtres qui font également office d’anti-rayures tout en offrant « une protection durable […] sans diminuer la sensibilité du tactile« , avec « des bords qui ne se décollent pas et ne retiennent pas la poussière« .

En revanche, la magie ne s’appliquerait pas en mode paysage, selon 3M. Qu’à cela ne tienne, un test express suivra sur ITespresso.fr.

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