40 % de pertes en plus pour KPNQwest

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En plus de la faillite, KPNQwest flirte maintenant avec le scandale… La perte annuelle de l’opérateur en faillite s’élèverait non plus à 266 millions d’euros comme il l’avait annoncé, mais à 375 millions.

Déjà lourde, la dette de KPNQwest serait finalement supérieure à ce qui avait été annoncé jusqu’à présent. Le montant serait même supérieur de presque 40 %. Dans son rapport annuel ? qui n’a jamais été publié car l’opérateur a fait faillite en mai – KPNQwest afficherait une perte nette d’environ 375 millions d’euros au lieu des 266 millions déclarés en février dernier.

Ce nouveau chiffre vient toutefois confirmer le choix du démantèlement de KPNQwest. Certains opérateurs, intéressés d’abord par une reprise intégrale de l’opérateur, ont préféré faire marche arrière devant le montant des impayés et des mauvaises surprises à l’image de l’américain AT&T. L’opérateur scandinave Telia est le premier à avoir découpé le gâteau. L’opérateur a en effet repris une portion du réseau de l’opérateur néerlandais (voir édition du 9 juillet 2002).

Bataille de cabinets d’audit

Deutsche Bank et ABN Amro, créditrices toutes deux de 220 millions d’euros auprès de KPNQwest, ont déjà fait savoir qu’elles réclameraient une enquête sur les comptes et sur les relations entre l’opérateur néerlandais et ses deux maisons mères, KPN et Qwest. L’ancien directeur général de KPNQwest, Jack McMaster, a précisé que tous les résultats publiés avaient été validés par le cabinet d’audit Arthur Andersen. Toutefois, Deloitte & Touche, société qui remplace Andersen après les déboires de ce dernier, dément que les comptes aient été approuvés. L’affaire est loin d’être terminée et les analystes s’attendent à de nombreuses poursuites non seulement de la part des banques, mais aussi des investisseurs et des salariés du groupe.