4D sort la grosse artillerie pour Mac OS X
Avec la sortie de Mac OS X v.10.1, l’éditeur 4D espère séduire les entreprises tout en rassurant les développeurs et utilisateurs actuels. Les premiers produits dédiés au nouveau système d’Apple sont disponibles.
L’éditeur 4D sort coup sur coup trois de ses produits phares sur Mac OS X : 4D, 4D Server et 4D WebStar v5. L’éditeur évolue tout naturellement vers le nouveau système d’Apple. Premier outil à être porté : 4D Server 6.7.5, rapidement suivi de 4D 6.7.5. Les autres produits 4D suivront d’ici la fin de l’année 2001. Grâce aux bibliothèques de programmation Carbon, 4D propose une même application sur Mac OS 9 et X. La version Mac OS X n’apporte aucune nouvelle fonction à la base de données mais quelques aménagements sont tout de même visibles. 4D 6.7.5 s’intègre parfaitement à OS X et fonctionne comme n’importe quelle autre application. Pour des raisons de compatibilité, 4D utilise le multithread de Mac OS X (en remplacement de celui de 4D) mais pas en mode préemptif. Le multitâche préemptif sera intégré dans une future version. Les palettes 4D reprennent le principe des palettes magnétiques de Mac OS X. Cette fonction permet d’obtenir des palettes parfaitement ordonnées à l’écran. Les bulles d’aides ont été remplacées par les tips bien connus des utilisateurs Windows. OS X oblige, les fenêtres sont « indépendantes » de l’application, histoire d’éviter le surpeuplement de l’écran. Détail important, lorsque 4D est en arrière-plan et qu’aucune base de données ne fonctionne, l’application n’occupe plus aucune ressource système. Les bases de données développées avec 4D fonctionnent sans modification avec la version OS X et en toute transparence. La mise à jour vers la version Mac OS X est gratuite.
WebStar : 100 % Cocoa
La grande nouveauté la plus récente concerne la sortie de la version 5 du serveur 4D, WebStar. Cette version bénéficie de toutes les fonctions modernes d’OS X. Le serveur a été entièrement réécrit en Cocoa, le langage natif de l’X. L’installation de WebStar se fait d’un clic, ce qui est plutôt rare pour un serveur Web. L’éditeur met en avant l’interface graphique d’administration, ce qui n’est pas le cas du serveur Apache livré en standard par Apple. 4D WebStar utilise toute la puissance d’OS X : multitâche préemptif, thread Posix, couche réseau BSD, etc. Une des particularités de cette version est de proposer un module d’administration au-dessus de l’environnement serveur, l’Admin Server. Une application 100 % Java. Si le serveur plante, il est aussitôt relancé par l’Admin Server, en quelques secondes. L’administration de WebServer peut se faire directement sur le serveur ou à distance (via Admin Client). La connexion entre WebStar et l’application d’administration cliente est sécurisée par le protocole SSL.
Une administration à distance en Java et XML
L’originalité de l’Admin Client est de disposer d’une interface utilisateur dynamique. Habituellement, les interfaces sont écrites en « dur » dans l’application. Ici, 4D a décidé d’utiliser des interfaces XML qui sont envoyées par le serveur à l’Admin Client. Cette originalité permettra aux éditeurs tiers et aux développeurs d’insérer dans l’Admin Client une interface de configuration de leurs plug-ins. Pour simplifier l’administration, WebStar introduit le concept d’administrateur délégué. L’administrateur « central » peut autoriser que des modules du serveur soient administrés par d’autres personnes. L’administrateur délégué n’a accès qu’aux modules autorisés. Autre changement, la version 5 de WebStar introduit la notion de zones publiques et privées sur un site Web, ce que 4D appelle les zones « royaumes ». La sécurité n’a pas été oubliée. Quand on active le serveur Apache, il ouvre des portes dans le système que l’administrateur doit refermer lui-même, à condition d’être initié à Unix et Apache. WebStar résout très simplement cet inconvénient. Dans un système Unix, pour pouvoir installer et utiliser un serveur Web, on doit obligatoirement être en session root. WebStar démarre en mode root (pour des problèmes de droits d’accès Unix) durant 2 secondes, le temps de lancer les services du serveur. Cela fait, WebStar ferme la session root pour ouvrir une session normale. Ainsi, aucune porte n’est ouverte et les risques d’intrusion sont limités. L’administrateur active uniquement les portes nécessaires. 4D WebStar v5 est vendu 399 euros.