4ème licence 3G : les deux blocs de fréquences qui restent vendus aux enchères d’ici mai
L’autorité de régulation des télécoms va lancer un nouvel appel à candidature pour l’exploitation de deux blocs de 5 MHz ouvert à tous les opérateurs.
C’est l’une des priorités de l’ARCEP pour le premier semestre 2010 : l’attribution de deux blocs restants de fréquences mobiles.
L’an dernier, l’autorité de régulation des télécoms s’était concentrée sur l’attribution de la quatrième licence mobile 3G à un nouvel entrant (finalement acquise par Free Mobile).
Le groupe Iliad-Free avait acquis son bloc de fréquence pour 240 millions d’euros. Le prix à payer pour pour gagner ses galons d’opérateur réseau.
Selon Jean-Ludovic Silicani, Président de l’ARCEP interrogé en fin de semaine dernière par Reuters, les deux blocs seront attribués d’ici le mois de mai.
La mise à prix tournerait autour de 120 millions d’euros chacun, après évaluation de la Commission des participations et des transferts (rattachée au ministère de l’Economie).
La bataille sera-t-elle plus partagée dans le cadre de ce reliquat de fréquences de la quatrième licence mobile ? Pour les deux derniers bloc (5 MHz chacun), tous les opérateurs (Orange, SFR et Bouygues Telecom) peuvent participer à l’appel à candidature.
Selon Les Echos, l’ARCEP compte mettre en place une procédure d’enchères pour l’attribution des deux blocs.
Pour les futurs candidats, il introduit par la même occasion un critère de niveau d’engagement en faveur des opérateurs mobiles virtuels (MVNO en anglais).
La Commission consultative des communications électroniques, rattachée à l’ARCEP, devrait rendre un avis prochainement sur le projet.
« On espère pouvoir rendre publiques les règles vers la mi-février », a indiqué Jean-Ludovic Silicani. Les réponses des opérateurs seront rendues entre fin mars et mi-avril. L’attribution des blocs surviendrait ensuite d’ici mai.
« Free n’aura pas les moyens de casser les prix » |
La fin du mythe ? Interrogé par Reuters, Jean-Ludovic Silicani se déclare perplexe sur les capacités de Free Mobile à « casser les prix ». « Free n’en aura pas les moyens », a déclaré le président de l’ARCEP. En tout cas, le coup psychologique a marché. Stéphane Richard, le nouveau grand patron de France Telecom, a déjà intégré l’arrivée de Free dans la téléphonie mobile et se déclare vigilant vis-à-vis de nouvel entrant perçu comme redoutable. |