4G : on a besoin de temps selon Free, c’est du vent selon Orange
La 4G de Free couvrira 75% de la population d’ici un an, assure Maxime Lombardini (Free). De son côté, Stéphane Richard (Orange) cherche à minimiser le « coup de com' » de Free.
La 4G de Free au même prix que la 3G, un coup de couteau planté dans le dos de la concurrence. Mais aussi un défi pour le groupe de Xavier Niel qui doit monter en puissance au risque de frustrer ces clients dans la mobilité.
Pour le démarrage commercial, le niveau de couverture est faible. Un millier de communes avec 700 antennes (niveau de couverture population non communiqué par Free). Par tentative de comparaison, Bouygues Telecom, qui est l’opérateur le plus en avance dans le déploiement de la 4G, en possède 5000 (63% de la population).
Invité ce matin sur BFM TV, Maxime Lombardini, Directeur général du groupe Iliad-Free, affiche sa volonté de monter en puissance rapidement en évoquant davantage « une maintenance de réseau à adapter pour passer à la 4G » que le déploiement d’un nouveau réseau.
Le groupe Iliad-Free avait pris ses précautions à ce sujet en adoptant des équipements techniques réseaux compatibles 3G-4G (estampillés Nokia Siemens Networks) dès l’implémentation de son réseau mobile.
« Nous sommes en train de construire très vite ce réseau. Nous avons 700 antennes aujourd’hui, mais des centaines vont être installés dans les semaines et les mois qui viennent. » Tout en précisant : « Personne n’a une couverture nationale 4G. Nous sommes tous en train de construire un réseau. Les choses ne se font pas en un jour ».
Malgré un retard à l’allumage de la 4G, Free compte suivre le tempo et coller à la concurrence : « Nous avons un engagement d’avoir 75% de la population couverte dans 1 an. Si nous n’y sommes pas, nous serons sanctionnés. Donc nous avons un vrai intérêt à y être ».
Avec le véritable démarrage commercial de la 4G survenu début octobre, le trio Orange – SFR – Bouygues Telecom recense un parc global de 1,6 million de clients convertis à la 4G. Ce qui est gênant pour eux, c’est la manière dont Free coupe l’herbe sous leurs pieds en termes de modèles économiques. Alors que les opérateurs comptaient retrouver de la marge avec les offres 4G, Free arrive à contre-courant en « divisant par 5 le prix proposé sur le marché par ce type de forfaits ».
Stéphane Richard – Orange : « Free vend du vent dans la 4G »
Et cela met en rogne ses rivaux. Au micro de RTL hier soir, Stéphane Richard, P-DG d’Orange, contre-attaque avec l’annonce de Free dans la 4G. « Le problème, c’est que Free vend du vent. Il n’y a pas de couverture. Ce n’est pas l’équivalent de ce que nous avons à Paris ou à Marseille. Je vous laisse imaginer la qualité de réception que vous pourrez avoir avec 700 antennes sur l’ensemble du territoire ». Tout en enfonçant le clou : « Pour moi, s’il y a une panique ce soir, c’est chez Free », estime le patron de l’opérateur au micro de RTL.
« Le coup de com’ aujourd’hui, c’est qu’on vend la 4G au prix de la 3G parce que c’est de la 3G. Nous, on propose une couverture permettant d’utiliser la 4G dans les 100 premières villes françaises. » Sachant que le groupe de Stéphane Richard vise une couverture de 50% du territoire d’ici fin 2013. Tout en considérant qu’il sera en mesure d’aligner un million de clients 4G d’ici la fin de l’année « avec une offre sérieuse et de promesse de qualité ».
Ce matin, dans Les Echos, Delphine Ernotte, Directrice exécutive d’Orange France, évoque la « position défensive » adoptée par le groupe de Xavier Niel. Sachant que les deux groupes sont liés par un accord d’itinérance dans la 2G et 3G.
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Quiz : Connaissez-vous vraiment Free ?
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(Illustration photo article : BFM Business)