Avec désormais une trentaine de modèles disponibles sur le marché grand public, les ventes de smartphones compatibles 4G connaissent une forte hausse en France, sans pour autant motiver l’adoption du très haut débit mobile.
Reste que ce frémissement ressenti du côté des équipements devrait finir par se répercuter – à court terme – sur les usages, le temps pour les constructeurs et les opérateurs télécoms d’adapter la communication autour autour de leurs nouvelles offres.
Telles sont les principales conclusions d’une étude menée par GfK Consumer.
En un an, les campagnes publicitaires ont déjà pris un tout autre visage. Elles sont désormais axées sur la rapidité de téléchargement, les services multimédias ou encore les bénéfices du cloud « pour aller plus vite que le voisin ».
Difficile, néanmoins, d’établir un lien avec le succès de produits compatibles 4G, dont le volume de ventes devrait tout de même être multiplié par 6 entre 2012 et 2013.
Cette montée en puissance devrait s’illustrer tout particulièrement sur le segment des smartphones : selon les prévisions du cabinet d’analyse, près de 20% des 16 millions d’appareils écoulés sur l’année seront dotés d’une connectivité LTE.
Et la progression pourrait être encore plus marquée en 2014 : 8,6 millions de terminaux 4G trouveraient acquéreurs.
Directeur général adjoint pour GfK Consumer Choices France, François Klipfel reconnaît toutefois que le très haut débit n’est qu’un critère secondaire pour les consommateurs, qui s’intéressent davantage aux fonctionnalités et au côté ‘dernière génération’.
Il résume, dans un communiqué : « Cette croissance spectaculaire […] s’interprète davantage par l’acquisition de produits haut de gamme à l’occasion de Noël que par la souscription d’abonnements 4G chez les opérateurs« .
Les tablettes numériques pourraient contribuer à inverser la tendance en faisant basculer certaines catégories d’utilisateurs vers le très haut débit mobile.
La baisse de prix des smartphones anticipée à l’horizon 2015 – exception faite de l’iPhone – pourrait aussi peser dans l’équation. A l’heure actuelle, un téléphone 4G coûte en moyenne 572 euros TTC, hors subvention éventuelle.
Les opérateurs comptent sur cette conjoncture pour casser la dynamique low cost introduite par l’arrivée de Free dans le mobile début 2012.
Mais leurs arguments semblent pour l’heure tomber à plat.
C’est tout du moins de qu’a démontré, fin septembre, l’édition 2013 du baromètre annuel Global Mobile Consumer Survey, réalisé par Deloitte : 77% des interrogés émettent un avis négatif ou réservé à l’égard de la 4G.
Certains se disent satisfaits des débits de la 3G (en théorie, jusqu’à 42 Mbit/s sur réseau H+) ; d’autres sont irrités par des surcoûts non justifiés, quand ils n’évoquent pas… la cherté des terminaux compatibles.
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