Dans la course au très haut débit mobile, la 4G cristallise les ambitions des opérateurs. Le 4 avril 2013, Orange prenait l’initiative en lançant, auprès du grand public, l’exploitation commerciale de son réseau national, disponible initialement dans ‘une cinquantaine de villes’.
A cette occasion, le groupe télécoms s’engageait à couvrir intégralement Paris et la petite couronne d’ici la fin de l’année. Carrefour stratégique, la Région Ile-de-France dans son ensemble figurait en bonne position sur la feuille de route. Huit mois plus tard, la réalité du déploiement reste nuancée. Pour autant, on constate bel et bien une hausse significative des débits par rapport à la 3G.
En témoignent nos mesures réalisées entre le 23 et le 30 novembre avec l’aide de l’application Speedtest, installée sur un iPhone 5s, compatible avec les bandes de fréquences à 800 Mhz et 2600 MHz exploitées par Orange pour opérer son très haut débit mobile. En moyenne, le débit descendant (download) est triplé. Mais surtout, il est presque multiplié par dix en upload.
Illustration aux abords du Stade de France (Seine-Saint-Denis), où l’on dépasse quasi systématiquement les 12 Mbit/s. Toujours en upload, les débits se maintiennent autour de 10 Mb/s dans le quartier Opéra (Paris IXe), dans lequel Orange avait mené des pilotes 4G dès janvier 2013. A noter les 9,45 Mb/s relevés sur l’Esplanade Sud de La Défense (Hauts-de-Seine) et les 8,81 Mb/s dans le centre-ville de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne).
Les écarts entre théorie et pratique sont plus marqués sur le volet du débit descendant : on reste loin des 150 Mb/s annoncés par Orange. Le facteur temps influe fortement sur la qualité de service. Devant la gare Saint-Lazare, on relève 21,13 Mb/s au petit matin… contre 13,32 Mbit/s le même jour à 14 heures. L’usage des réseaux mobiles semble atteindre un pic en soirée, entre 18 heures et 19 heures. Dans cette tranche horaire, on atteint péniblement 7,18 Mb/s un samedi à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne). Vers minuit, la vitesse a presque doublé, à 12,99 Mb/s.
L’autre facteur d’influence, c’est l’espace. La petite couronne – où la population est moins concentrée qu’à Paris intra-muros – bénéficie, dans près de 90% des cas, d’un meilleur débit à la même heure de la journée. Mais dès que l’on s’aventure au-delà d’un périmètre qui correspond plus ou moins à la zone 3 définie par la RATP, la disponibilité et les performances du réseau sont plus hasardeuses. On n’obtient ainsi que 6,71 Mb/s (et 0,25 Mb/s en upload) un samedi à 13h sur les quais de la gare RER de Villiers-sur-Marne (Seine-et-Marne). Même constat le lendemain à Argenteuil (Val-d’Oise), où l’on relève respectivement 7,03 Mb/s et 1,88 Mb/s.
Le ping – temps de réponse – laisse lui aussi à désirer : exception faite de deux mesures réalisées à Massy (Essonne) et Sceaux (Hauts-de-Seine), il n’est jamais inférieur à 50 ms. Aux abords du stade Charléty (Paris XIIIe) comme à Puteaux, 84 millisecondes sont nécessaires pour établir une connexion. Il faut 83 ms un lundi matin à la rédaction d’ITespresso.fr (Paris IXe). Il reste, en outre, difficile d’établir un lien entre débit montant et descendant : durant nos tests, le rapport de proportion a varié du triple (confer les 21,13 Mb/s et 6,71 Mb/s enregistrés à Saint-Lazare) au septuple (26,50 Mb/s et 3,64 Mb/s sur les Champs-Élysées).
L’iPhone 5s gérant correctement la bascule entre 4G et 3G, l’Internet mobile d’Orange connaît peu de ratés. Il existe toutefois certaines zones ‘mortes’ ou tout du moins non couvertes. Enfin, la couverture en intérieur reste faible : au Palais de la culture de Puteaux comme à la Fnac des Ternes (Paris) et à la mairie de Saint-Maur-des-Fossés, le réseau passe difficilement au premier étage… et n’est pas accessible au rez-de-chaussée.
A noter que sur la soixantaine de mesures réalisées, le meilleur débit moyen est obtenu en Seine-Saint-Denis (21,78 Mb/s), devant les Hauts-de-Seine (20,43 Mb/s), Paris (20,28 Mb/s) et le Val-de-Marne (14,44 Mb/s).
ITespresso dispose également de son propre outil de test de débit. N’hésitez pas à l’essayer et à nous faire un retour dans les commentaires ci-dessous.
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Crédit photo : Clément Bohic – ITespresso.fr
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