Ce 17 juin, Bouygues Telecom devenait le onzième opérateur dans le monde – et le quatrième en Europe – à activer le LTE-Advanced (LTE-A) sur son infrastructure de réseau mobile.
La filiale du groupe BTP se positionnait surtout comme le premier acteur de l’écosystème télécoms français à lancer l’exploitation commerciale d’une offre 4G+. Sept villes – Lyon, Bordeaux et Grenoble ; Vanves, Malakoff, Issy-les-Moulineaux et Rosny-sous-Bois en banlieue parisienne – sont actuellement couvertes par ce réseau qui s’appuie sur l’agrégation de fréquences pour atteindre un débit théorique de 220 Mbit/s en réception.
Seize autres « grandes villes » seront concernées à la rentrée. Mais à cette échéance, Bouygues Telecom ne sera plus seul. Orange vient en effet d’annoncer son intention d’allumer le LTE-A au mois de juillet. La couverture sera toutefois moins large, avec deux villes dans un premier temps (Strasbourg et Toulouse), puis quatorze d’ici la fin de l’année.
Une course à la 4G+ s’engage alors que la bataille de la 4G est loin d’être terminée. Mais il en va, pour Orange, d’une nécessité de maintenir son image de leader sur le très haut débit mobile. Depuis l’ouverture des offres 4G, l’opérateur historique a mis les bouchées doubles pour développer son infrastructure LTE.
Des efforts concrétisés sur le terrain : au dernier pointage de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), Orange a installé plus de points d’accès que Bouygues Telecom… qui conserve toutefois, selon son patron Olivier Roussat, les rênes en matière de pourcentage la population couverte. Exploité depuis le 1er octobre 2013 et récemment confirmé par le Conseil d’État, l’accord de « refarming » consistant à exploiter la 4G sur les fréquences à 1800 MHz historiquement allouées aux technologies GSM n’y est pas étranger.
Comme Bouygues Telecom, Orange s’appuiera sur l’agrégation de ses fréquences 4G pour démultiplier la bande passante. Avec 10 MHz en 800 et 20 MHz en 2600, le débit crête en réception pourrait s’élever à 225 Mbit/s. Des performances qui resteront théoriques pendant un certain temps : Orange ne propose encore aucun smartphone compatible. Bouygues Telecom a pour sa part évoque « un ou deux terminaux d’une ou deux marques » pour la rentrée, sans mentionner de modèle ou de constructeur. Les deux opérateurs devraient d’abord intégrer, dans leurs catalogues respectifs, un modem-routeur Wi-Fi (domino Huawei) 4G+ capable de gérer le LTE catégorie 6, soit 300 Mbit/s.
Premier à avoir lancé des tests sur le LTE-A, SFR ne proposera finalement pas de 4G+ avant la fin de l’année. Ce sera dans « une grande ville », mais sans plus de précisions. Comme le note Silicon.fr, il est vrai que, concentré sur sa fusion avec Numericable et la stratégie de convergence fixe-mobile qui en découlera, SFR ne voit plus l’enjeu de la mobilité comme aussi stratégique que ses concurrents.
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