4G : SFR recadré par l’ARCEP
Le gendarme des télécoms a sommé l’opérateur de modifier sa carte de couverture très haut débit mobile au motif que les données publiées ne reflétaient pas la réalité.
La communication de SFR sur la 4G déplaît à l’ARCEP.
Le régulateur des télécoms a demandé à l’opérateur de réviser la carte de couverture disponible sur son site Web, craignant que certaines des informations publiées « n’induisent en erreur » les utilisateurs quant aux conditions réelles d’accès au réseau et à la qualité de service. SFR, dont les offres 4G ont séduit 1,4 million d’abonnés (données du 31 mars 2014, communiquées en parallèle des résultats financiers), a rectifié le tir ce lundi avec une nouvelle version du document, à laquelle l’autorité n’a rien trouvé à redire.
Selon une source dite « proche du dossier » par Les Échos, il existait un écart « important » entre la publicité et la réalité. C’est tout du moins ce qu’a constaté l’ARCEP en menant une enquête sur le terrain au cours du premier semestre. Les conclusions de cette analyse portant sur les réseaux des quatre opérateurs mobiles devraient être rendues ce jeudi après Bourse. Elles donneront lieu à l’inclusion d’une nouvelle rubrique au sein de l’Observatoire de la qualité du service mobile réalisé à fréquence annuelle par le régulateur.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte d’effervescence après le lancement commercial de l’offre 4G de Free (en décembre dernier). La négociation, par Bouygues Telecom, d’un accord de refarming entré en vigueur le 1er octobre 2013 et consistant à délivrer le très haut débit mobile sur la bande de fréquences à 1800 MHz historiquement allouée aux technologies GSM, a accentué le phénomène.
En attendant de bénéficier à nouveau du pouvoir de sanction (qui lui a été restitué dans une ordonnance du 12 mars 2014… mais un décret d’application est toujours attendu), l’ARCEP multiplie les enquêtes administratives à l’encontre des opérateurs. L’un d’entre elles concerne la couverture 3G de SFR, qui s’est fixé l’objectif ambitieux de desservir, à terme, 99,3% de la population.
L’autorité prend donc les devants avant même l’échéance d’octobre 2015, où les titulaires de licences 4G dans la bande à 2600 MHz devront s’assurer d’avoir déployé un réseau couvrant au moins 25% de la population. Au dernier pointage de l’ANFR (Agence nationale des fréquences), SFR dispose de 1774 sites 4G en service, pour 3131 bénéficiant d’une autorisation d’exploitation. Orange en a allumé 6505 sur 6734 exploitables ; Bouygues Telecom, 6105 sur 7035.
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