La transformation numérique passe aussi par le gestion des cartes de visite.
De nombreuses applications promettent de passer au « zéro papier » pour stocker les contacts, les enrichir et développer la relation client. Elles permettent, au minimum, de photographier les cartes de visite pour extraire les informations… avec plus ou moins de réussite. Au-delà de leurs performances pour la reconnaissance de caractères, ces applications diffèrent surtout dans leur capacité à exploiter les données.
Les possibilités d’extension y sont pour beaucoup : création/diffusion de cartes, fonctions collaboratives ou intégration avec d’autres logiciels.
ITespresso.fr en a sélectionné cinq, disponibles au moins sur iOS et Android, avec des évaluations supérieures à 4 étoiles.
L’application est développée par l’entreprise chinoise INTSIG Information, également à l’origine de CamScanner. Outre iOS et Android, elle est disponible sous la forme d’un plugin pour Outlook (versions 2003 à 2013 sur Windows 7 et 8.1).
Les informations peuvent être enrichies par des notes, des rappels et des tags pour en faciliter la recherche. Leur export est possible vers les carnets de contacts Google et Outlook, ainsi que vers Excel, SugarCRM et Salesforce (dans lequel CamCard est par ailleurs directement intégré).
Sur le volet relation client, l’utilisateur est notifié lorsque ses contacts mettent à jour leur profil. Il peut accéder aux actualités de leur entreprise et à l’historique des conversations.
Cette dernière fonctionnalité n’est accessible que dans la version « Team », proposée à partir de 5 dollars par mois pour chaque utilisateur avec un engagement d’un an. Elle apporte également la prise en charge des tags et des rappels, l’import-export avec Outlook et Excel, ainsi qu’un mode « secrétaire » permettant de déléguer la numérisation de cartes à un tiers.
Les options d’export vers Salesforce, SugarCRM et le carnet de contacts Google ne sont, elles, disponibles que dans la version « Business » (12 dollars par mois pour chaque utilisateur). Laquelle permet par ailleurs de créer une base de données centralisée et de développer des usages collaboratifs, notamment par l’intermédiaire d’un système d’assignation de tâches.
La version gratuite (Lite) permet de numériser jusqu’à 200 cartes sur Android et 500 sur iOS. Elle affiche de la pub et ne permet la connexion que sur un appareil à la fois.
CamCard ouvre sa technologie aux applications tierces par le biais d’une API (interface de programmation) et d’un SDK (kit de développement). La première requiert l’installation de l’app CamCard pour permettre la reconnaissance automatique de caractères ; pas le second.
Développée par l’entreprise australienne du même nom, l’application numérise les cartes en recto verso dans 25 langues dont le français, puis enregistre les contacts dans le téléphone et dans le cloud. Elle permet d’ajouter des notes et des tags.
La version gratuite ne comporte pas de pub et ne limite pas le nombre de cartes numérisées. Elle ne prend toutefois en charge qu’un utilisateur.
Pour travailler en équipe, il faut passer à la formule « for Business », facturée 7,95 dollars par mois pour le premier utilisateur et 3 dollars par utilisateur supplémentaire. Outre les différentes intégrations sus-évoquées et l’export vers Excel, elle ajoute une console d’administration destinée à faciliter la création de cartes à partir de modèles et leur assignation à des collaborateurs.
Ces derniers peuvent ensuite les partager, notamment par flashcode, sans contact (NFC) et dans leur signature e-mail. Puis analyser les performances (ouvertures, clics sur des liens, visionnage des éventuelles vidéos intégrées…).
Chaque collaborateur peut disposer de plusieurs cartes, associées chacune à une adresse e-mail. Haystack propose des options de formation à l’usage de la solution dans le cadre de l’offre « for Enterprise ». Accessible à partir de 100 utilisateurs, elle permet entre autres un contrôle plus fin de la personnalisation des cartes.
La numérisation de cartes de visite est accessible dans le cadre des formules payantes Evernote Premium et Business. Les utilisateurs de la version gratuite (Basic) peuvent en bénéficier pendant un an à condition de connecter leur compte LinkedIn.
Si l’adresse mail qui figure sur la carte est la même que celle associée au compte LinkedIn du contact, les données sont automatiquement importées.
Comme CamCard et Haystack, Evernote est connecté à Salesforce. L’extension est disponible dans l’offre Premium (6,99 euros TTC par mois), qui inclut aussi un accès hors ligne aux notes sur mobile.
La version Evernote Business (13,99 euros) ajoute l’authentification unique, l’historique d’activité des utilisateurs et un dispositif de base de données centralisée.
L’application se présente comme un gestionnaire de contacts unifié sur lequel a été construite une plate-forme d’activation d’audiences.
L’extraction des informations a la particularité d’être réalisée par des humains, via les services Mechanical Turk (Amazon) et CloudFactory. Si bien que le processus prend en moyenne 20 minutes.
La formule Premium permet de synchroniser jusqu’à 5 comptes (Google, iCloud, Exchange / Office 365). Elle enrichit automatiquement les contacts avec les informations publiques disponibles sur le web.
Plusieurs plates-formes d’interconnexion sont prises en charge : Zapier, PieSync, Blendr.io et Tray.io. Des intégrations natives sont également disponibles. Elles permettent de nettoyer les bases de contacts ou encore d’obtenir des informations avant une réunion.
La version Premium gère jusqu’à 25 000 contacts – qu’elle peut mettre à jour à partir de leur signature sur Gmail – et permet de numériser 1 000 cartes par an (davantage grâce à des packs).
Le collaboratif est accessible avec l’offre Teams (à partir de 60 dollars par mois pour chaque utilisateur), qui donne accès à un carnet de contacts partagé.
FullContact propose aussi une API exploitable en marque blanche et gratuite pour les 100 premières cartes.
L’application gratuite de Microsoft inclut une fonction de numérisation de cartes de visite (en plus des documents et des tableaux blancs ou noirs).
Les informations peuvent être sauvegardées dans OneNote et OneDrive, en plus du carnet d’adresses (export possible en vCard). L’extraction d’informations est optimisée pour l’anglais, l’allemand, l’espagnol et le chinois simplifié ; pas le français.
Note : Les cinq applications ci-présentées disposent d’une version gratuite limitée en fonctionnalités (nombre de contacts, capacité à suivre les actions sur les cartes partagées, présence de publicité…). Pour les versions payantes, les prix indiqués ne tiennent pas compte, dans la mesure du possible, des promotions qu’on trouve régulièrement sur les app stores.
Illustration principale © Walnut Studiolo via VisualHunt.com
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