En début d’année, Yahoo annonçait son intention de créer une société indépendante pour y héberger sa participation au capital du groupe Internet chinois Alibaba (383 565 416 actions, soit 15,6 % des parts).
La situation s’éclaircit avec la publication d’un document officiel communiqué à la SEC (« Securities and Exchange Commission », gendarme des marchés financiers aux États-Unis) en date du 17 juillet 2015.
Conformément aux déclarations faites ces derniers mois, la nouvelle entité sera cotée en Bourse et enregistrée comme société d’investissement. Elle s’appellera Aabaco Holdings… et non SpinCo, comme on le pressentait.
Cette holding contrôlera une deuxième structure au sein de laquelle sera placée l’activité Yahoo Small Business, qui aide les PME à développer leur présence en ligne (noms de domaines, hébergement, e-commerce, messagerie électronique).
Certains éléments n’ont pas encore été arrêtés ; concernant notamment les 35,5 % détenus au capital de Yahoo Japan (propriété de SoftBank). Il n’est pas exclu que ces parts soient transférées chez Aabaco Holdings. Aux dernières nouvelles, les réflexions sont « toujours en cours », selon Marissa Mayer, la patronne de Yahoo.
À la suite de cette annonce, l’action Yahoo a brièvement dépassé les 40 dollars vendredi 17 juillet dans les échanges d’après-Bourse sur le Nasdaq. Les marchés restent toutefois circonspects sur les risques que l’opération pourrait présenter en matière de taxation.
Si la motivation première de Yahoo est d’éviter de payer un lourd fardeau sur le trésor Alibaba (valorisé à 32 milliards de dollars), les règles du jeu pourraient effectivement changer. On apprenait en l’occurrence, au mois de mai, que l’IRS (« International Revenu Service », administration américaine chargée des impôts) pourrait revoir sa politique à l’égard des spin-offs.
Seule certitude dans l’état actuel : si l’opération se concrétise, Yahoo ne contrôlera plus Aabaco Holdings, dont il est actuellement la maison mère. Toutes ses parts seront réparties entre les actuels actionnaires du groupe Internet.
Yahoo restera toutefois « en relation » avec le fonds, essentiellement pour superviser l’entité Aabaco Small Business sur les questions de propriété intellectuelle ou encore de plate-forme technologique.
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