Accord Yahoo-Microsoft : « C’est gagnant – gagnant », martèle Steve Ballmer

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Devant la perplexité des analystes concernant le deal Yahoo-Microsoft, Steve Ballmer est monté au créneau.

(photo d’archive) Deux jours après l’annonce de l’alliance Yahoo-Microsoft qui s’étale sur 10 ans, les experts IT et les analystes expriment des doutes sur sa pertinence.

Lors d’une réunion de communication financière organisée près de Seattle, Steve Ballmer, P-DG de Microsoft, a tenté de convaincre l’assistance du potentiel de l’accord.

« J’ai été moi-même surpris par la réaction du marché. Personne n’a compris. C’est un peu compliqué. » On peut aisément comprendre la perplexité des analystes au regard du schéma sophistiqué de l’accord Yahoo-Microsoft. Et il est encore plus difficile d’en mesurer l’impact sur le marché.

« Rien n’a été acheté ou vendu dans ce deal », assure Steve Ballmer. « C’est un marché gagnant-gagnant de mon point de vue. »

Selon les termes de l’accord, Yahoo va récupérer 88% des revenus qu’il génère actuellement avec le search (tout en bénéficiant de la technologie Bing.com). Sachant que le groupe de Carol Bartz ne supportera pas de ligne COGS*, de R&D et de Capex (charges d’investissements corporels et incorporels).

Des nouveaux revenus générés sans coûts supplémentaire. « C’est presque difficile à croire », s’exclame Steve Ballmer.

Microsoft veut une hausse du trafic Internet pour l’essor du search marketing

L’avantage pour Microsoft ? Essentiellement une question de hausse de trafic Internet pour attirer les annonceurs vers sa plate-forme AdCenter de search marketing. Selon un caclul assez (voire trop ?) simple : plus d’audience via Bing.com, plus d’annonceurs, plus de transactions sur AdCenter, et, au final, une monétisation plus aisée à concrétiser.

Petit incident de parcours dans la présentation suivie par Reuters : un slide montrant que Microsoft allait dépenser 300 millions de dollars pour améliorer son infrastructure pour la recherche en ligne  au cours des deux prochaines années a disparu sans raison lorsque la documentation a été mise en ligne sur le site de Microsoft.

*Le COGS ou Cost Of Goods Sold (finance à l’anglo-saxonne) : coûts directs des ventes, plus précisément des coûts des produits vendus dans les entreprises industrielles et des coûts des marchandises vendues dans les sociétés commerciales (source : Vernimmen.net).

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