En janvier dernier, Apple trouvait, après plusieurs mois de négociations, un terrain d’entente avec la Federal Trade Commission (gendarme américain de la concurrence) sur la question des achats « in-app » abusifs réalisés par des enfants à l’insu de leurs parents.
Pointée du doigt pour défaut d’information du consommateur, la firme s’engageait à débloquer une enveloppe d’au moins 32,5 millions de dollars – soit 23,9 millions d’euros au 16 janvier 2014 – pour rembourser des clients qui s’étaient plaints de telles transactions intempestives sur l’App Store.
Attaqué sur cette même question en février 2013, Apple avait déjà accepté de dédommager plusieurs milliers d’utilisateurs, à hauteur de 100 millions de dollars. Ayant pris acte de cinq plaintes déposée à son encontre, le fabricant de l’iPhone avait contacté 28 millions de clients potentiellement concernés. Au total, 37 000 demandes de remboursement ont été – ou seront bientôt – honorées.
Malgré la satisfaction affichée par le circuit fédéral américain face à ces engagements, la FTC s’était saisie de l’affaire. Elle avait notamment demandé à Apple de modifier sa politique de manière à solliciter systématiquement l’autorisation expresse du client avant de débiter une somme. Et donc de prendre ses distances avec le dispositif de protection parentale introduit en 2008 : la validation d’une transaction ouvrait les vannes pour une durée de 15 minutes… Un délai que de de nombreux enfants ont mis à profit pour multiplier les achats.
Ses violons accordés avec ceux de la FTC, « la marque à la Pomme » suggère désormais à l’autorité américaine de s’intéresser au cas Google. Sa première demande en ce sens remonte à janvier 2014. Le directeur du service juridique Bruce Sewell avait adressé un courrier à Edith Ramirez (présidente de la FTC) et à la commissaire Julie Brill, les invitant à consulter un rapport accablant le système de micro-paiements mis en placé par Google sur son Play Store. Les risques d’achats abusifs par les enfants sont largement évoqués dans de document.
Le groupe Internet de Mountain View fait déjà l’objet d’enquêtes pour sa gestion des achats via le système d’exploitation Android. Le régulateur européen s’intéresse tout particulièrement à ses pratiques sur la question du freemium, ce modèle économique basé sur la mise à disposition d’une application gratuite avec des contenus additionnels payants. Faute d’une réglementation définie, de nombreux services, tout particulièrement les jeux, sont présentés comme « gratuits » alors que nombre de leurs fonctionnalités ne le sont pas.
C’est l’un des éléments retenus dans le cadre de l’action collective lancée en justice contre Google pour défaut d’information et de protection des consommateurs. Sous pression, la multinationale a pris des mesures parmi lesquelles le déploiement, au printemps, d’une mise à jour du Play Store dotée d’une nouvelle option de contrôle permettant à l’utilisateur d’imposer la saisie systématique de son mot de passe pour valider toute transaction.
A l’inverse, la FTC n’a pas encore officiellement porté son attention sur le business de Google en matière de micro-paiement. Elle l’a déjà fait avec Amazon… et donc Apple.
—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : avez-vous bien suivi la guerre Apple/Samsung ?
Crédit illustration : Allies Interactive – Shutterstock.com
Microsoft a amorcé le déploiement de Windows 11 24H2. Passage en revue des nouvelles fonctionnalités…
L'intégration de Copilot dans la suite bureautique s'accélère. Où trouver l'assistant IA et comment l'utiliser…
Microsoft annonce une phase expérimentale pour lancer Recall sur les PC Copilot+. Elle doit commencer…
Comment réduire la taille des mises à jour de Windows 11 ? Microsoft annonce la…
Déjà doté de la sauvegarde automatique, d'un compteur de caractères et de Copilot, Bloc-notes embarque…
Microsoft modifie la fonctionnalité de Recall sur les PC Copilot+ qui passe en opt-in. Reste…