Administration – USA : BlackBerry perd pied face à iOS et Android
Les signaux d’alerte entrevus la semaine passée dans l’administration américaine se confirment : après l’Intérieur, voici que la Défense envisage d’abandonner les BlackBerry en faveur d’iOS et d’Android.
Dans les hautes sphères de l’administration fédérale américaine, iOS et Android semblent voués à déloger les BlackBerry plus rapidement qu’escompté.
Il était jusqu’alors question que la police de l’immigration et des douanes, dépendante du ministère de l’Intérieur, initie la transition avec un renouvellement de ses équipements à hauteur de 17 600 appareils Apple.
Une broutille non significative, s’était convaincu RIM. Mais le ton change alors que la Défense s’apprêterait à suivre le même chemin.
On parlerait cette fois de 162 500 terminaux avec, au 27 novembre, la date butoir d’un appel d’offres à l’issue duquel ne seront vraisemblablement retenus que des smartphones et des tablettes équipés pour certains d’Android, pour d’autres d’iOS, à en croire le Washington Post.
La répartition qui s’orchestrera entre les systèmes d’exploitation d’Apple et Google reste floue, mais il est d’ores et déjà acquis que Windows Phone se retrouvera également écarté des débats.
Cette défection tombe comme un couperet pour RIM, qui n’avait pas voulu se laisser ébranler par les premiers signes entrevus la semaine passée.
Le groupe télécoms canadien s’était a contrario échiné à rappeler que les organes gouvernementaux en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada confondus) comptaient toujours pour 1 million de clients dans son portefeuille.
Pour justifier la transition, l’Intérieur évoquait notamment des faiblesses sécuritaires. La Défense souligne quant à elle le manque de performances, tout particulièrement à l’échelon logiciel, citant pour exemple « le temps de réponse du navigateur Internet« .
RIM pourrait tout de même sauver la mise en se positionnant sur le terrain des solutions d’administration de flottes mobiles, avec en l’occurrence BlackBerry Mobile Fusion.
Le DoD (« Department of Defense ») cherche en effet à centraliser l’accès à ses systèmes d’information pour accueillir, à terme, plus de 8 millions d’appareils (jusqu’à 262 500 d’ici fin 2013).
D’ici avril prochain, un seul fournisseur sera retenu avec à la clé un contrat d’un an et la possibilité d’une extension à 2 ans.