Adobe Première 6.0 : entrée DV, sortie Web
La version 6 du logiciel de montage numérique d’Adobe est présentée comme la solution à l’édition vidéo pour le Web, de la sortie de la caméra à l’intégration sur un site. S’il n’est pas encore question de regarder la télé sur le Web, les outils autorisant la fabrication de contenus vidéo s’enrichissent.
Si l’année 2000 s’est véritablement présentée comme l’année de lancement du DV (Digital vidéo ? ou vidéo numérique), avec une pléthore de conférences et de colloques ainsi que de présentations de films tournés dans ce format, l’année 2001 s’annonce comme celle de l’intégration en « fondu enchaîné » de ce format sur le Web. La chaîne numérique, si elle est bien devenue un outil professionnel à part entière, avec les facilités d’utilisation mais surtout la qualité professionnelle qu’on peut en attendre, si elle joue encore des coudes pour s’arroger plus de parts de marché, doit surtout prouver qu’elle est en mesure d’attaquer le Web sans fauter.
La capture DV plus facile
C’est à ces deux aspects que répond Adobe Premiere 6, très clairement présenté comme l’application professionnelle capable de « manger du Web » tous les matins au petit déjeuner. Ce logiciel est aussi une version plus robuste, plus complète et plus intégrée de l’outil. Au rayon nouveautés censées faire la différence, on retiendra donc deux fonctions : d’abord, une capacité améliorée à capturer du DV, grâce à l’implémentation de ce format sous ses différents types, des caméras amateurs aux engins professionnels. Cette intégration est désormais présentée comme pouvant se faire sans efforts (pas de matériel supplémentaire à acheter, comme des cartes d’acquisition, utilisation directe du port FireWire ? mais mieux vaut vérifier la compatibilité de votre matériel avant tout investissement), aussi bien sur Mac que sous Windows. Plus fort encore : le logiciel est en mesure de fournir une image de prévisualisation sur un téléviseur ou une caméra DV sans nécessiter la création d’un fichier de prévisualisation. Il est même possible de parcourir la ligne de temps (Timeline) simultanément. L’automatisation de la capture vidéo est de plus aidée par des présélections, en fonction de la caméra utilisée.
En sortie, Premiere s’annonce comme un outil d’édition pour le Web en une seule étape. Les outils fournis sont en mesure d’apporter aux sites des contenus dynamiques facilement. Deux fonctions représentent immédiatement une plus-value indéniable : d’abord la capacité du logiciel à se positionner en fournisseur de l’outil qui « shunte » les efforts de guerre des formats des trois gros du secteur, Microsoft, Real et Apple. Dans Premiere, en effet, Adobe met tout le monde sur le même pied d’égalité : streaming et téléchargement pour tout le monde, mais les formats AVI, Mpeg-1, MP3 et CD-Rom sont également supportés. Pour Windows Media et RealMedia, les exports sont améliorés. QuickTime n’a pas bénéficié d’ajustements particuliers, il est déjà reconnu par les professionnels pour ses qualités intrinsèques, malgré sa part de marché moins importante. Mais l’avancée la plus notable concerne sans aucun doute les marqueurs Web, des points intégrés à la Timeline qui génèrent des liens à des pages HTML, pouvant ainsi déclencher d’autres actions, comme l’apparition d’une pop-up, de données ou d’informations, voire l’enchaînement d’un autre film. Comptons sur les créatifs créateurs de contenus pour nous réserver tous les types de surprises possibles…
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