Adobe Reader fumera-t-il le calumet de la paix avec Apple ?
Adobe poursuit sa réconciliation avec Apple. Après Flash Media Server, l’application Reader fait son entrée sur l’App Store. Elle reprend les fonctionnalités du client de bureau et y adjoint l’impression sans fil.
Jour d’allégresse et de joie dans le camp d’Adobe : ce 17 octobre a marqué un relatif apaisement de ces tensions de longue date avec Apple. Reader, le lecteur de fichiers PDF, s’installe en effet sur l’App Store, sous la forme d’une application mobile fortement inspirée du client de bureau.
Il n’est dorénavant plus indispensable d’avoir recours à des solutions tierces pour accéder rapidement à ses documents au format universel PDF.
Sans étincelle de génie, cette intronisation tardive rappelle que le conflit entre la firme de Cupertino et l’éditeur de San Jose en est à son paroxysme depuis cet été.
Apple a clairement exprimé son refus d’intégrer la technologie Flash à son système d’exploitation mobile, si bien qu’Adobe a tenté de faire diversion, pour mieux contourner ces inflexibles barrières.
Ainsi un fastidieux artifice logiciel à base de la plate-forme Air a-t-il un temps permis l’exécution hasardeuse, sur l’iPhone, l’iPad et l’iPod Touch, de contenus codés en Flash.
A mesure qu’iOS reprenait du poil de la bête (et Apple avec lui), les dissensions ont toutefois semblé s’estomper.
En a témoigné la mise à disposition de Flash Media Server, un plugin qui, à défaut d’interpréter le format en question, en effectue une conversion vers le HTML5, technologie que supportent la plupart des navigateurs Web, dont Safari.
Sans grande étincelle, Reader en version mobile a surtout le mérite d’avoir franchi le seuil d’un App Store qui lui a maintes fois fermé la porte au nez.
Hormis la lecture de fichiers et la sélection de texte, Adobe dote son dernier-né d’une compatibilité avec le cryptage AES-256, de la recherche intelligente, de l’ouverture de fichiers depuis le Web et d’une fonctionnalité d’impression sans fil via AirPrint.