Il fallait s’y attendre et la société n’a pas manqué de le faire : Adobe taille des croupières aux PowerMac G4, jugés moins performants que des PC. « La grande course au rendu », c’est ainsi qu’Adobe intitule une page de sa section destinée aux applications de vidéo numérique. En exergue, les faibles performances des Mac dans le domaine de la post-production, en utilisant les logiciels After Effects, Illustrator et Photoshop de la firme. Face à face, deux machines, Mac et PC, comparées dans un test paru en novembre dernier sur le site Digital Video Editing. La conclusion tirée par Adobe de l’article réalisé par notre confrère Charlie White n’est pas flatteuse pour Apple. White met le paquet pour convaincre qu’un Dell équipé d’un Pentium 4 tournant à 3,06 GHz et utilisant l’Hyperthreading bat magistralement (il est aux alentours de 50 % plus rapide sur les tests effectués) un PowerMac G4 biprocesseur tournant à 1,25 GHz. Le test, décrit sur quatre pages, tend à montrer qu’aussi bien sur du traitement vidéo que sur la composition en 3D ou encore l’animation, il vaut mieux utiliser un PC qu’un Mac.
La position prise par Adobe a causé un tel remue-ménage sur le Web qu’Apple s’est sentie obligée de répondre en arguant de problèmes d’optimisation des logiciels d’Adobe. « D’autres applications, comme Final Cut Express d’Apple, font tourner certains de ces mêmes tests plus rapidement que les résultats d’After Effects tant sur un Mac qu’un PC », a rétorqué Apple auprès de MacCentral. Pour Apple, After Effects n’est pas correctement optimisé pour le Mac. Et la firme de souligner qu’elle et son partenaire restent très proches « et continuent de travailler ensemble pour améliorer les performances d’After Effects sur Mac ». Ce petit différend dans le domaine de la vidéo n’est pas pour étonner les observateurs les plus assidus : Adobe et Apple entrent en compétition dans ce domaine où chacun d’eux dispose d’applications (voir édition du 18 décembre 2001). Les escarmouches entre les deux firmes ne manquent pas et le soutien d’Adobe au Mac a été maintes fois remis en question (voir édition du 6 juillet 2001).
De l’huile sur le feu
Au delà de cette querelle, on trouve plus vraisemblablement une réponse du berger à la bergère. Derrière les tableaux de chiffres, il faut plutôt lire : « Mais où sont donc passés vos puissants PowerMac, qui étaient deux fois plus rapides que les plus rapides des PC au milieu des années 90 ? » Une réponse musclée aux sous-entendus proférés par Apple lorsque tous les aficionados du Mac attendaient fébrilement la version Mac OS X de Photoshop (voir édition du 18 janvier 2002) et qu’Adobe traînait des pieds pour la livrer. La ficelle (volontaire ou non) peut paraître grosse, mais Apple le mérite : la firme a utilisé fréquemment les logiciels d’Adobe lors des présentations de Steve Jobs pour démontrer la puissance de ses machines. Aujourd’hui que le Mac ne se distingue plus aussi radicalement des ordinateurs de la concurrence dans ses domaines de prédilection, la question posée par Adobe a finalement du sens. Et l’éditeur profite de la vague d’intérêt des passionnés du Mac pour la future génération de processeurs de PowerPC pour jeter de l’huile sur le feu. Les participants à des forum de rumeurs ont d’ailleurs bien compris l’allusion, arguant déjà du fait qu’avec le PowerPC 970 d’IBM (voir édition du 16 octobre 2002) qui devrait être utilisé dans les prochaines machines professionnelles d’Apple, le test réalisé devrait renvoyer tant Adobe que les PC dans leurs buts ! Pour étayer ces prédictions, un participant du site AppleInsider avance les fréquences des processeurs supposés être utilisés, et dont MacBidouille s’est fait l’écho : 1,4, 1,8 et 2,4 GHz. Surtout, ce sont les résultats des benchmarks SPEC2000 (qui mesurent les performances des processeurs) qui semblent particulièrement prometteurs. Il se dit que la puce utilisée sur le haut de gamme d’Apple parviendrait au niveau et même un peu au-delà des performances des plus puissants des Pentium 4 actuels. La rumeur annonce même des performances 30 % supérieures sur les SPEC2000 fp (pour les calculs en virgule flottante). Justement le type de calculs auxquels font majoritairement appel les applications de vidéo numérique.
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