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ADSL 2+ : comment l’ultra haut débit fait son big bang

A l’époque, l’information a été diffusée de manière anodine alors qu’elle sous-tendait la première grande évolution des réseaux ADSL. Le 19 septembre 2002, l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) annonçait la « constitution d’un comité d’experts pour l’introduction de nouvelles techniques sur la boucle locale ». L’ADSL 2+ était en marche.

En consultant la liste des sociétés ou groupes représentés au sein de cette commission, on prend conscience de la mobilisation sur le sujet: France Télécom, Free, LDCom (ex-Neuf Télécom), Siemens, Sagem, Ericsson, Alcatel, Lucent… « Mais la liste initiale a évolué depuis pour notamment tenir compte des entrées et sorties d’opérateurs du processus de dégroupage » , précise-t-on du côté de l’ART.

Les conditions au préalable étaient posées dans la décision du régulateur des télécoms : tout doit être fait pour analyser la techniques déployée « au regard de la faisabilité technique, de la préservation de l’intégrité du réseau et des services mises en oeuvre » . Par exemple, le comité d’experts a évalué l’intensité des perturbations produites par la nouvelle technique sur les paires de cuivre adjacentes, et donc le brouillage potentiel des accès haut débit déjà existants.

Feu vert pour L’ADSL 2 +

Presque deux ans plus tard, l’ADSL 2+ devient une notion plus concrète : le 7 octobre 2004 le comité d’experts pour l’introduction de nouvelles techniques sur la bouvle locale rend un avis favorable à l’introduction de l’ADSL 2+. « France Télécom a pris immédiatement acte de ces conclusions et a introduit l’Adsl 2+ en tant que technique autorisée dans sa nouvelle offre de référence pour le dégroupage, publiée sur son site », relate un porte-parole de l’ART. La période est propice: au même moment, le 15 octobre 2004, l’ART fait un point sur l’explosion du haut débit en France.

L’occasion révée pour officialiser l’arrivée de l’ADSL 2+. France Télécom et les opérateurs alternatifs peuvent désormais mettre à niveau leurs équipements pour suppporter des débits pouvant atteindre 25 Mbit s Mbit/s. théoriquement. Rappelons que l’ADSL permet d’atteindre un débit de 8 Mbit/s.
Du côté des opérateurs télécoms, la préparation se révèle minutieuse pour adapter leurs infrastructures afin de faire bénéficier les utilisateurs de la montée en débit induite par l’ADSL 2+. « Ceci n’est pas simple », constate Jean-Michel Planche, un expert es télécoms qui a fondé la société Witbe, un fournisseur de solutions pour surveiller la qualité des réseau. « Il faut d’un coté veiller à ce que le matériel qui assure la connexion ADSL soit suffisamment évolutif pour accepter les améliorations logicielles, procurant plus débit sur la ligne de l’abonné », souligne Jean-Michel Planche, « Mais en plus, il faut que ses infrastructures nationales, ainsi que toutes les interconnexions (points de peerings ou de transit) avec les autres opérateurs soient correctement dimensionnées pour supporter ce très important surcroît de débit. »

La panthère Free bondit

A l’époque, l’information a été diffusée de manière anodine alors qu’elle sous-tendait la première grande évolution des réseaux ADSL. Le 19 septembre 2002, l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) annonçait la « constitution d’un comité d’experts pour l’introduction de nouvelles techniques sur la boucle locale ». L’ADSL 2+ était en marche.

En consultant la liste des sociétés ou groupes représentés au sein de cette commission, on prend conscience de la mobilisation sur le sujet: France Télécom, Free, LDCom (ex-Neuf Télécom), Siemens, Sagem, Ericsson, Alcatel, Lucent… « Mais la liste initiale a évolué depuis pour notamment tenir compte des entrées et sorties d’opérateurs du processus de dégroupage » , précise-t-on du côté de l’ART.

Les conditions au préalable étaient posées dans la décision du régulateur des télécoms : tout doit être fait pour analyser la techniques déployée « au regard de la faisabilité technique, de la préservation de l’intégrité du réseau et des services mises en oeuvre » . Par exemple, le comité d’experts a évalué l’intensité des perturbations produites par la nouvelle technique sur les paires de cuivre adjacentes, et donc le brouillage potentiel des accès haut débit déjà existants.

Feu vert pour L’ADSL 2 +

Presque deux ans plus tard, l’ADSL 2+ devient une notion plus concrète : le 7 octobre 2004 le comité d’experts pour l’introduction de nouvelles techniques sur la bouvle locale rend un avis favorable à l’introduction de l’ADSL 2+. « France Télécom a pris immédiatement acte de ces conclusions et a introduit l’Adsl 2+ en tant que technique autorisée dans sa nouvelle offre de référence pour le dégroupage, publiée sur son site », relate un porte-parole de l’ART. La période est propice: au même moment, le 15 octobre 2004, l’ART fait un point sur l’explosion du haut débit en France.

L’occasion révée pour officialiser l’arrivée de l’ADSL 2+. France Télécom et les opérateurs alternatifs peuvent désormais mettre à niveau leurs équipements pour suppporter des débits pouvant atteindre 25 Mbit s Mbit/s. théoriquement. Rappelons que l’ADSL permet d’atteindre un débit de 8 Mbit/s.
Du côté des opérateurs télécoms, la préparation se révèle minutieuse pour adapter leurs infrastructures afin de faire bénéficier les utilisateurs de la montée en débit induite par l’ADSL 2+. « Ceci n’est pas simple », constate Jean-Michel Planche, un expert es télécoms qui a fondé la société Witbe, un fournisseur de solutions pour surveiller la qualité des réseau. « Il faut d’un coté veiller à ce que le matériel qui assure la connexion ADSL soit suffisamment évolutif pour accepter les améliorations logicielles, procurant plus débit sur la ligne de l’abonné », souligne Jean-Michel Planche, « Mais en plus, il faut que ses infrastructures nationales, ainsi que toutes les interconnexions (points de peerings ou de transit) avec les autres opérateurs soient correctement dimensionnées pour supporter ce très important surcroît de débit. »

La panthère Free bondit

C’est un joli coup médiatique pour Free qui ne rate pas une occasion pour prouver ses capacités de réactivité et d’innovation. « Le timing était assez serré », reconnaît Michaël Boukobza, Directeur général du groupe Iliad. Un mélange de vision à moyen terme et de précision de tir: « Free avait l’ADSL 2+ en tête depuis quatre ans », assure le représentant du fournisseur d’accès Internet. Cette préparation a nécessité une avancée sur plusieurs fronts en simultané: évolution règlementaire, adaptation de son réseau et de sa Freebox, et commercialisation des offres.

Pour la Freebox, le travail a été de longue haleine. « Progressivement, entre mi-2002 et fin 2003, nous avons intégré les composants ADSL 2+ dans le processus industriel de la fabrication des nouvelles Freebox, qui sont livrés depuis fin août » , précise le représentant de Free. En effet, seule la dernière version du fameux boîtier Internet-téléphone-télévision (la V4) permet de recevoir l’ultra haut débit.

Côté préparation du réseau, Free indique s’appuyer sur une infrastructure télécoms suffisamment évolutive pour s’adapter sans encombres aux augmentations progressives de débit. Le travail d’adaptation des DSLAM dans les répartiteurs est au coeur de la stratégie donc le sujet demeure sensible à évoquer. « Je ne peux pas rentrer dans les détails. Une partie de l’équipe technique était informée du projet mais tous les techniciens n’avaient pas forcément une vision d’ensemble », affirme Michaël Boukobza.

Le coup de grâce: l’ADSL 2+ au même prix que l’ADSL

Free semble rester humble sur le sujet mais pourtant son approche tarifaire va conditionner d’emblée le marché de l’offre d’accès de l’ultra haut débit. Le FAI a choisi de maintenir le tarif de commercialisation de son offre ADSL de reférence pour sa formule ADSL 2+ (c’est à dire 29,99 euros par mois). « Dès le départ, nous voulions conserver le même tarif », affirme Michaël Boukobza.

Réelle abnégation ou stratégie déguisée et plus affinée ? Le fait est que ses concurrents doivent prendre en compte les tarifs pratiqués par Free pour s’implanter sur ce marché au nom de la compétitivité. Et la barre est fixée très haut, selon Jean-Michel Planche de Witbe. « Au-delà de la technique pure, Free réussit à bien résister au traditionnel débat sur le rapport coût/débit. Il est parvenu à « fixer » un prix de base et à ne plus y toucher, en ajoutant plus de services et/ou plus de débits pour l’utilisateur lorsque la technologie le permet », commente l’expert télécoms.

« Ce prix est d’ailleurs particulièrement psychologique puisqu’il correspond, comme par hasard, au seuil de ce qu’un foyer moyen est prêt à dépenser, sans trop discuter, pour la téléphonie, la télévision et l’Internet. », poursuit le PDG de Witbe.

Les concurrents fourbissent leurs armes

Contacté le 10 novembre par Vnunet.fr, soit trois semaine après le début de la commercialisation de ses offres ADSL 2+, Michaël Boukobza se montrait confiant sur l’évolution du nombre de nouveaux clients haut débit. Tant d’un point de vue fidélisation que prospection. Les objectifs initiaux sont maintenus: franchir le cap du million d’abonnés haut débit d’ici juin 2005 et atteindre une part de marché de l’accès ADSL située entre 17,5 et 20% d’ici fin 2007.

En dehors des effets d’annonces pour signaler que leurs réseaux sont « techniquement prêts » pour accueillir l’ADSL 2+, les concurrents de Free attendent le premier semestre 2005 pour s’engager véritablement dans la bataille de l’ultra haut débit. Après quelques balbutiements pour le démarrage, France Télécom a annoncé le 8 décembre 2004 qu’il lance ses premières offres ADSL 2+ sous forme de « série limitée » pour Paris (voir article édition du jour). Et un troisième fournisseur d’accès Internet s’apprête à rejoindre le peloton de tête de l’ADSL 2+: selon nos informations, Tiscali France devrait inaugurer ses premières offres ultra haut débit dans le courant de la semaine prochaine.

L’après-ADSL 2+ déjà en route
La première étape vers l’ultra haut débit est franchie : maintenant, le comité d’expert mandaté par l’ART se penche sur l’après-ADSL 2+. « Le comité examine actuellement la possibilité d’injecter de l’ADSL 2+ au sous-répartiteur et l’introduction des techniques RE-ADSL et VDSL dans la boucle locale », indique un porte-parole de l’ART. La technologie Re-ADSL permet d’atteindre un débit de 1 Mbit/s maximum en allongeant la distance minimale entre le répartiteur et le client final (au-delà de cinq kilomètres). D’autres techniques comme la VDSL (Very high speed Digital Subscriber Line) voire d’offres FTTH (Fiber To The Home ) à 100 Mbit/s pour les entreprises et les nouvelles zones résidentielles sont à l’étude.

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