ADSL et mobile : le « tarif social » de nouveau sur les rails
Frédéric Lefebvre, le secrétaire d’Etat à la consommation, tiendra une table ronde avec les FAI et les opérateurs fin janvier pour relancer le tarif social autour de l’Internet et du mobile.
Mieux vaut tard que jamais : l’idée du gouvernement, initiée début 2010, de lancer un « tarif social » pour que tous les Français, même les plus démunis, puissent bénéficier à leur domicile de l’accès aux offres triple play (ADSL, télévision, téléphonie), refait surface.
Frédéric Lefebvre, le secrétaire d’Etat à la consommation, se penchera sur ce sujet via l’instauration d’une table ronde ce 27 janvier, à laquelle participeront les opérateurs et FAI français, qui semblent plutôt réticents et redouteraient « de devoir à nouveau mettre la main à la poche« , rapporte La Tribune.
Déjà, en 2008, Frédéric Lefebvre était parvenu à faire ajouter le principe d’un tarif social pour le mobile dans la loi de modernisation de l’économie.
En outre, début 2010, des FAI comme Orange, Free ou Numericable avaient timidement lancé de nouvelles offres Internet à bas prix (autour de 20 euros) pour leurs clients les plus démunis, bénéficiaires du RSA… Puis silence…
L’instauration d’un tarif social autour de l’ADSL devrait donc être vite relancée, si les opérateurs sont prêts à emboîter le pas au secrétaire d’Etat à la consommation.
Quelques pistes s’esquissent déjà : le service universel appliqué au fixe pourrait s’étendre à Internet. En effet, France Telecom accorde une réduction de 60% sur le prix de son abonnement. Les titulaires des minima sociaux ne payent donc que 6,49 euros d’abonnement fixe à France Telecom, contre 16 euros habituellement.
Cette idée de service universel spécial ADSL ne pourrait pas plaire aux FAI, qui devront encore bourse délier. Ces derniers contribuent déjà au Fonds de service universel, doté de 30 millions d’euros, prenant en charge une partie des abonnements pour les personnes démunies.
« Étendre le service à Internet supposerait de faire gonfler ce fonds d' »au moins 24 millions d’euros par an » », note La Tribune.