ADSL pour tous : décollage en novembre

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Après le Conseil de la concurrence, l’Autorité de régulation des télécoms a posé ses conditions au lancement de l’offre ADSL de France Télécom à partir de novembre prochain. L’opérateur sera le seul à fournir des lignes téléphoniques ADSL aux particuliers mais ceux-ci seront libres de choisir Wanadoo ou un autre fournisseur d’accès.

Les modalités et le calendrier du déploiement de l’ADSL en France commencent à prendre forme. Après le report de 15 semaines imposé par le Conseil de la concurrence la semaine dernière puis l’autorisation surprise du gouvernement lundi (voir édition du 12 juillet 1999), l’Autorité de régulation des télécoms a posé ses conditions aux lancements des offres ADSL de France Télécom.

Dès novembre, l’opérateur public pourra proposer en région parisienne (six premiers arrondissements, Neuilly-sur-Seine, Vanves et Issy-les-Moulineaux) Netissimo, un service de connexion Internet par ADSL reposant sur un forfait mensuel de 265 francs par mois donnant droit à un accès illimité à haut-débit. Comme il est le seul actuellement à pouvoir offrir ces accès rapides sur les fils du téléphone de la boucle locale, l’ART lui impose de proposer aux fournisseurs une offre de location de ses « tuyaux » ADSL ouverte à tous les fournisseurs d’accès. Baptisée Turbo IP, elle permettra à Club-Internet, AOL et aux autres concurrents de proposer l’ADSL à leurs abonnés. Avec cette mesure, l’ART empêche France Télécom de faire rimer ADSL (Netissimo) avec Wanadoo. Les particuliers devront cependant nécessairement s’abonner à l’offre ADSL de France Télécom pour en profiter. L’opérateur public est donc en position de monopole sur l’Internet rapide par ADSL.

Pour éviter que l’opérateur public ne s’appuie sur cet atout pour mettre en avant ses services de téléphonie voix, l’ART lui interdit de coupler accès ADSL et abonnement téléphonique classique. Soucieux du respect de la libre concurrence, le gendarme des télécoms préconise l’accélération du dégroupage (accès à la boucle locale pour les opérateurs alternatifs) afin de permettre aux opérateurs concurrents de France Télécom de proposer des offres ADSL similaires à Turbo IP. Enfin, pour l’extension de son offre ADSL au reste de l’Hexagone, France Télécom devra soumettre une nouvelle proposition à l’ART. L’opérateur se dit prêt à investir deux milliards de francs dans les trois prochaines années pour couvrir l’ensemble du territoire. Il espère que tous la ville de Paris sera équipée d’ici la fin de l’année.

Pour en savoir plus :

* http://www.art-telecom.fr.

* http://www.francetelecom.fr.