Adyoulike : la start-up qui remplace les captchas par des publicités

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Les sites Web sont confrontés à un double problème de sécurité et de rémunération. La start-up française Adyoulike croit avoir trouvé la solution en remplaçant les captchas par des publicités.

Le concept inventé par l’entreprise Solve Media, originaire des Etats-Unis, arrive en France grâce à une toute jeune start-up nommée Adyoulike.

Il s’agit de remplacer les captchas traditionnels par des publicités et demander à l’utilisateur de taper une partie du message commercial affiché, par exemple le texte entre guillemets.

Les captchas sont utilisés pour vérifier l’humanité des utilisateurs et empêcher la pollution d’un site par des robots spammeurs.

Julien Verdier, co-fondateur d’Adyoulike, nous explique que « les captchas resteront nécessaires même à l’âge de Facebook Connect. Ils permettent de sécuriser un site« .

La jeune pousse française a été créée en avril 2011 par deux amis : Julien Verdier et Yohan Elmaalem. Elle vient de boucler son premier tour de table, dont le montant reste inconnu, mais est évalué « à moins d’un million d’euros », précise Julien Verdier.

Ses investisseurs sont Kima Ventures (Xavier Niel, de Free, et Jérémie Berrebi), Jacques-Antoine Granjon (VentePrivée) et Eric Cohen (Keyrus).

L’idée clé repose sur le fait que, pour l’instant, les captchas, ces idéogrammes étranges que l’on demande aux Indiana Jones du Web de décrypter pour accéder à certains services, sont une perte d’espace pour le site et une nuisance pour les internautes.

Les remplacer par de la publicité présente plusieurs avantages : ils sont beaucoup plus faciles à décoder, restent parfaitement sécurisés et permettent au site de toucher une rémunération supplémentaire. Et les revenus promis ne sont pas anecdotiques.

« Grâce à ce format innovant, la curiosité de l’internaute pour cette idée originale et au focus de son attention sur la publicité, […] nous obtenons 10% de taux de clics par rapport aux affichages« , explique Julien Verdier à la rédaction d’ITespresso.fr.

Du coup, les campagnes sont facturées plus chères aux annonceurs, à un prix compris « entre le display et la vidéo« , et les revenus partagés moitié-moitié entre Adyoulike et les sites.

Julien Verdier précise tout de même que ce taux très impressionnant pour le Web est condamné à baisser.

De toute façon, le vrai intérêt pour les annonceurs n’est pas ce taux de clic mais réside dans les campagnes de branding utilisant cette plate-forme.

Car Adyoulike permet surtout de capter l’attention d’un client captif (le captcha est obligatoire), et de lui faire mémoriser la publicité, puisqu’il doit en recopier le message. « Un format de branding idéal« , nous explique-t-il.

« Après une campagne de tests, nous avons eu un accueil excellent des petites et grandes marques. L’Oréal et Free seront nos premiers partenaires« , complète-t-il.

Et parmi les premiers clients se trouveront la plate-forme de blogs Overblog/Wikio et le FAI Free. A eux deux, ils atteignent les 200 000 captchas résolus par jour.

Exemple de captcha classique à gauche, et de la solution de Adyoulike à droite. Crédit : Adyoulike.

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