Affaire Floyd Landis : cyclisme, dopage et piratage

Quand le piratage devient une pratique sportive… C’est le cas du coureur cycliste américain Floyd Landis, vainqueur du Tour de France 2006, déchu en septembre 2007 de son titre après avoir été reconnu coupable de dopage.

Depuis fin janvier, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la justice française, à la suite de son refus de se présenter à une convocation d’un juge du tribunal d’instance de Nanterre (Hauts-de-Seine). Tout comme son entraîneur Arnie Baker.

Ce rendez-vous avec la justice avait pour but de faire toute la lumière sur une accusation de piratage informatique lancée par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

Une intrusion dont aurait été victime le laboratoire de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) qui avait effectué les tests sanguins de Landis.

Selon les premiers éléments de l’enquête, cette attaque aurait été commanditée par le cycliste lui-même et son entraineur Arnie Baker.

Recours à un programme type cheval de Troie

Ce qui a mis la puce à l’oreille des instances sportives et judiciaires, ce sont les documents de l’AFLD qui auraient été dérobés par le biais d’une intrusion illégale dans le système informatique du-dit laboratoire.

Selon le New York Times, un programme malveillant de type cheval de Troie aurait été installé pour voler les données.

Une fois ces documents récupérés, les deux personnes mises en cause auraient tenté de les falsifier dans l’espoir d’aboutir à une réhabilitation du cycliste.

Et, au passage, la tentation était grande pour discréditer l’agence en charge de la lutte contre le dopage.

On se souvient notamment que, pour sa défense, Floyd Landis avait prétexté que le laboratoire avait commis une erreur dans ses rapports.

Une adresse électronique de l’entraîneur associée au piratage

Dans cette affaire, les enquêteurs ont découvert qu’une adresse électronique appartenant à l’entraineur est associée au piratage du laboratoire.

En présentant à sa manière les données issues du laboratoire français, Baker avait pris tous les risques pour innocenter son coureur comme l’indique un article de l’Express.

Depuis, Floyd Landis a repris la compétition après une suspension de deux ans et pas moins de quatre années de procédures face à l’Agence mondiale anti-dopage (AMA), engendrant des frais de justice colossaux (plus d’un million et demi d’euros).

Mais Floyd Landis reste plus que jamais coupable aux yeux de la justice française.

Affaire à suivre, ne serait ce que pour avoir davantage de détails sur cette intrusion informatique…

Recent Posts

Microsoft 365 : pourquoi il faut renforcer les mesures de sécurité

Face aux menaces ciblant Microsoft 365, une approche de sécurité multicouche, combinant les fonctionnalités natives,…

4 jours ago

Deux suites collaboratives intègrent des offres cyber packagées

Deux offres de cybersécurité portées par ITrust et Docaposte intègrent des suites collaboratives. Présentation.

3 semaines ago

PC IA : les entreprises sont enthousiastes malgré quelques incertitudes

Les dernières migrations de Windows 10 vers Windows 11 vont accélérer l'adoption des PC IA. Mais des…

1 mois ago

Digital Workplace : comment l’IA Générative s’installe dans l’environnement de travail

L’IA générative excelle dans plusieurs cas d’usage, notamment dans l’analyse, la recherche et la synthèse…

2 mois ago

PC Copilot+ : avec Arm ou x86 ?

Trop tôt pour envisager d'acquérir un PC Copilot+ ? Les roadmaps d'Intel et d'AMD peuvent…

3 mois ago

Copilot+ : une sélection de PC convertibles

Dévoilés lors du CES 2025, les PC Copilot+ au format convertible restent encore limitée dans…

3 mois ago