Dans le cadre de la longue bataille judiciaire qui l’oppose à SCO, IBM a déposé une série d’injonctions visant ses principaux concurrents. Microsoft, Sun Microsystems, Baystar Capital et HP devront ainsi préciser leurs positions respectives dans cette affaire et fournir toutes les informations nécessaires avant le 7 mars prochain.
« Il est très intéressant de voir IBM se décider enfin à mettre cette affaire sur la place publique », souligne James Governor, analyste du cabinet d’études Redmonk Consulting. « IBM est resté en première ligne et, en toute honnêteté, a rassuré de nombreuses entreprises clientes sur la continuité de leur stratégie. IBM a dû supporter de gros frais judiciaires et c’est maintenant à son tour de passer à l’offensive. »
Microsoft devra donc fournir toutes les informations relatives à ses accords passés avec SCO, ainsi qu’à sa stratégie commerciale vis-à-vis de Linux. Lui sont également demandées « toutes les communications entre Microsoft et SCO depuis le 28 juin 2002, notamment les échanges en mai 2003 entre Darl Mc Bride [président et directeur général de SCO] et Steve Ballmer [directeur général de Microsoft] au sujet des droits de SCO sur le système d’exploitation Unix ».
Un délai de conservation des données de sept ans
« Cela semble en effet très intéressant », note Teresa Jones, analyste du Butler Group. « Je ne serais pas complètement étonnée de voir IBM rencontrer des difficultés pour obtenir ces informations. » Bien que la politique interne de Microsoft soit opposée à l’archivage des e-mails, la loi Sarbanes-Oxley, adoptée à la suite du scandale Enron, oblige les entreprises américaines à conserver ces données pendant sept ans.
De son côté, Sun Microsystems fait l’objet d’une injonction similaire, lui demandant notamment de fournir les détails de la rencontre en mai 2003 entre Darl McBride et Scott McNealy, président et directeur général de Sun, au sujet des droits de SCO sur le système d’exploitation Unix et des projets de coopération entre les deux sociétés.
Des demandes extrêmement précises
« La précision de ces demandes est très révélatrice, ils doivent savoir exactement ce qu’ils cherchent », estime Gary Barnett, directeur de recherche d’Ovum. Le consultant affirme avoir l’impression que cette affaire prend désormais une autre tournure. Le procès pourrait cependant encore traîner en longueur, bien que « SCO racle désormais les fonds de tiroirs ».
L’injonction visant Baystar Capital exige toutes les communications via e-mail, messagerie instantanée, lettre, IRC ou même télex entre la société et Microsoft, concernant SCO, IBM ou le procès qui les oppose, ainsi que tous les documents relatifs aux investissement de Baystar dans SCO. Ces éléments pourraient permettre de connaître l’étendue de la relation financière entre Baystar et Microsoft et de déterminer si celle-ci a un lien direct avec le soutien financier apporté par Baystar à SCO au cours du procès.
Quant à HP, l’injonction dont il fait l’objet concerne principalement ses activités Unix, ainsi que tous les documents relatifs à l’origine du code source du système d’exploitation et à son modèle de royalties.
(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 23 février 2006)
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