En une journée, l’action d’Akamai, cotée sur le Nasdaq aux environ de 28 dollars, atteignait la barre des 150 dollars, au moment de son introduction. Les mois qui suivirent furent autant de records qui virent un seuil de cotation approcher les 350 dollars. Depuis le cours de la société est en chute libre pour se stabiliser autour des 100 dollars. Avec toutefois aujourd’hui une baisse à 91 dollars lors de l’ouverture du marché. Une baisse en partie imputée à l’annonce des 43,4 millions de dollars de perte pour le deuxième trimestre, creusant de fait un peu plus son déficit. Le premier trimestre n’avait lui aussi pas fait exception puisque la société avait annonçait une perte de 35,4 millions de dollars.
La société, qui permet de faire de la gestion de contenu au travers de serveurs de cache disséminés dans le monde entier, ne doute pourtant pas de sa stratégie. Selon Bernard Seité, directeur Europe du Sud pour Akamai, « les pertes ne peuvent qu’enfler dans les prochains mois. Nous sommes aujourd’hui clairement dans une logique de positionnement sur le marché. Nous devons mettre le plus possible de serveurs à travers le monde afin de couvrir le plus largement le marché. Et cela coûte cher », affirme-t-il.
Il est vrai que, depuis deux ans, Akamai a fait du chemin. Parti avec deux clients, elle en compte aujourd’hui 1 400 à travers la planète dont 50 en France. Akamai annonce par ailleurs une centaine de clients français d’ici la fin de l’année. « On touche en France tous les secteurs verticaux comme les secteurs de l’automobile, de la chimie, du pétrole, des banques, que des petites entreprises spécialisées dans l’Internet », précise Bernard Seité. La société dispose de 350 serveurs répartis dans 13 Data Centers en France et table sur 500 serveurs fin août. Il y a quelques mois, la société tablait sur ce chiffre d’ici à la fin de l’année seulement. Les investisseurs devraient avoir de quoi être rassurés… « tant que l’action ne descend pas en dessous des 80 dollars », indique Bernard Seité ! A travers le monde, Akamai en compte 4 000. L’Europe et l’Asie sont dorénavant la priorité de l’entreprise.
La société prévoit de sortir du rouge pour 2003 et l’année suivante, son chiffre d’affaires atteindra le milliard. « Les pertes aujourd’hui ont peu de signification sauf qu’elles révèlent que l’on investit lourdement. Pour preuve, nous sommes passer d’un chiffre d’affaires de 4 millions de dollars pour 99 à 22 millions aujourd’hui alors que l’année n’est pas encore terminée. Les analystes estiment que notre CA se situera autour des 78 millions de dollars en seulement deux ans ».
Reste que si l’action chute, si les pertes se creusent, la société est tout de même valorisée autour des 10 milliards de dollars. Ce qui la place aujourd’hui au 20ème rang des plus grandes valorisations d’entreprises en France.
Les autres articles de VNUnet.fr :
* Vers un Internet parallèle ?
* Akamai augmente sa capacité à gérer le trafic
(voir édition du 13 juin 2000)
* Akamai propose de personnaliser le contenu
(voir édition du 28 juin 2000)
* Akamai marie la vidéo au satellite
* Akamai renforce son réseau mondial
(voir édition du 8 février 2000)
* Akamai accélère l’envoi des pages Web
(voir édition du 18 janvier 1999)Pour en savoir plus :
Akamai
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