Disponibilité des réseaux télécoms et débits de connexion, transition d’IPv4 à IPv6, adoption du (très) haut débit et de l’Internet mobile, recrudescence des attaques informatiques : Akamai ratisse large dans son baromètre trimestriel State of the Internet.
Le document (format PDF, 44 pages) couvre la période du 1er octobre au 31 décembre 2013.
Consacré à la sécurité, le premier volet illustre l’évolution du comportement des cyber-criminels, qui s’adaptent à la transformation des systèmes informatiques à travers le cloud, les terminaux mobiles et la virtualisation. Si un forte proportion d’attaques (43%) provient toujours de Chine, 19% trouvent désormais leur origine aux Etats-Unis (+ 8 points en un trimestre). A l’inverse, l’Indonésie ne concentre plus que 5,7% des assauts, après un pic à plus de 40% en début d’année.
Au global, 88% des attaques sont concentrées dans 10 pays. La zone Asie-Pacifique en représente encore 56%, contre 68% à l’été 2013 et 79% au printemps. L’Europe n’est à la source que dans 11% des cas, soit à peine plus que le Canada (10%). Des statistiques qui ne donnent pas pour autant d’éclairage sur la localisation réelle des pirates, lesquels utilisent souvent des réseaux de machines zombies (les « bots »).
Les stratégies évoluent également : le port 445 (Microsoft-DS, exploité par le protocole de partage de fichiers SMB) est à nouveau le vecteur d’infiltration préféré des pirates. Avec 30% des attaques répertoriées, il est plus touché que les ports 80 (HTTP) et 443 (SSL), qui ont subi respectivement 14% et 8,2% des assauts.
Akamai note aussi une forte hausse des attaques DDoS : +23% en un trimestre et +75% en un an pour ces techniques d’assaut par déni de service distribué, de plus en plus sophistiquées et généralement déguisées en trafic « légitime ». Un constat sans précédent depuis le début des relevés à la mi-2012. Pas moins de 138 attaques trouvent leur origine en Asie-Pacifique. Une recrudescence qui peut s’expliquer par le déchaînement des activistes contre des sites Web à Singapour après l’adoption, par le gouvernement, d’un cadre de licence globale pour Internet.
Les grandes entreprises restent les plus visées (159 attaques DDoS), devant les sites e-commerce (82 attaques). Les médias ont également été secoués au cours de l’automne, tout comme le secteur public. Les Etats-Unis concentrent près de la moitié du trafic, avec une exploitation fréquente des outils gratuits Skipfish et Vega, utilisés pour automatiser la détection de failles dans les applications Web. A noter que plus d’un quart des organisation visées l’ont été à plusieurs reprises, avec un certain attrait pour les domaines en .gov (6,2%) et en .mil (12,4%).
Akamai s’arrête également sur la question des réseaux (très) haut débit. 783 millions d’adresses IPv4 se sont connectées à sa plate-forme entre le 1er octobre et le 31 décembre 2013 (+2,9% d’un trimestre à l’autre). Soit « potentiellement plus d’un milliard d’utilisateurs » si l’on prend en compte les accès réalisés derrière un pare-feu ou via un proxy.
La Chine et les Etats-Unis captent à eux seuls plus d’un tiers du réservoir d’adresses IPv4, qui continue de s’épuiser, sans pour autant stimuler le déploiement d’IPv6 : la Suisse ouvre la voie avec 9,3% des connexions recensées, devant la Roumanie (7,9%) et le Luxembourg (6,7%). La France figure en 8e position au classement (4,5%), notamment grâce à la réactivité dont le secteur de l’éducation fait preuve.
Au niveau mondial, la vitesse moyenne de connexion à Internet a augmenté de 5,5% en un trimestre, à 3,8 Mbit/s. Si la Corée du Sud domine le palmarès à 21,9 Mbit/s, certains pays comme la Lettonie (-6,7%, émission et réception confondues) connaissent une dynamique négative. En outre, le très haut débit (plus de 10 Mbit/s) ne concerne encore que 19% des lignes ouvertes sur la planète, malgré une forte contribution de l’Irlande et des Etats-Unis.
Au global, 55% des connexions procurent un accès à plus de 4 Mbit/s. La vitesse maximale dépasse, en moyenne, 60 Mbit/s à Hong Kong et en Corée du Sud.
Selon les données collectées en partenariat avec Ericsson, la vitesse moyenne de connexion sur les réseaux mobiles varie de 0,6 Mbit/s (chez l’opérateur télécoms sud-africain ZA-1) à 8,9 Mbit/s (chez le Russe RU-1). Vingt-deux opérateurs proposent un débit moyen supérieur à 4 Mbit/s ; 68 dépassent le seuil du mégabit par seconde. Le déploiement progressif des réseaux LTE-Advanced (300 Mbit/s en catégorie 6) commence à se faire ressentir, tout particulièrement dans le sud de l’Asie et en Australie.
Trahissant la montée en puissance des smartphones, le trafic mobile a augmenté de 70% en un an. 35% des requêtes Web proviennent d’appareils Android ; 29%, de terminaux Apple. Les navigateurs « alternatifs » (Opera, Firefox, etc.) gagnent du terrain.
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