Alerte Enlèvement prend place sur Facebook
Lancée sur les smartphones le 18 septembre dernier, le dispositif Alerte Enlèvement fera ses débuts sur Facebook ce 4 octobre. Pour les 15 millions de Français concernés, l’adhésion au programme se fera sur la base du volontariat.
A l’initiative de la fondation Casques rouges, l’application Alerte Enlèvement a fait ses débuts sur smartphone le 18 septembre dernier. Elle s’exporte désormais sur Facebook. Les 15 millions de Français concernés pourront s’improviser témoins et indics dans des affaires de rapts d’enfants.
Auparavant relayée à la télévision, sur les ondes radio, dans la presse et sur des affiches placardées à la hâte au détour des agglomérations comme des grands axes routiers, le système Alerte Enlèvement acquiert désormais une dimension interactive.
Le 18 septembre dernier, la disparition de deux soeurs de 10 et 12 ans dont la garde avait été confiée à un jeune couple sans histoires avait suscité l’émoi dans la sous-préfecture de La Flèche (département de la Sarthe).
Mais le véritable retentissement dans cette affaire fut l’implication de 150 000 Français détenteurs d’un smartphone Apple, Android ou BlackBerry.
Ces mobinautes qui avaient, sur la base du volontariat, téléchargé l’application gratuite « Alerte Enlèvement », se sont vus adresser un signalement des deux jeunes filles alors introuvables.
Fruit du hasard ou de cette traque généralisée, Charline et Julie Chapin ont été retrouvées moins de 24 heures après le déclenchement de ce plan inédit, abandonnées par leurs ravisseurs et reconduites au commissariat de leur ville.
Les Casques rouges de Nicole Guedj, ancienne secrétaire d’Etat aux droits des victimes, travaillent actuellement à un portage logiciel vers Windows Phone 7.
Mais en attendant, le garde des Sceaux Michel Mercier a confirmé, pour le 4 octobre, la signature d’un accord avec Facebook, lequel relaiera les alertes et les contributions éventuelles de témoins oculaires.
La France marche ainsi sur les traces du Canada, qui a déjà calqué, en janvier dernier, son système sécuritaire sur le réseau social de Mark Zuckerberg.
Prochaine étape, une extension du dispositif à l’Europe entière.
« S’il est aujourd’hui particulièrement aisé pour un agresseur de passer les frontières, un déclenchement simultané de l’Alerte enlèvement dans plusieurs pays dissuaderait encore davantage les ravisseurs de passer à l’acte« , déclare ainsi Nicole Guedj.