Deux fois et demie le volume d’affaires du Black Friday et du Cyber Monday combinés : Alibaba joue de superlatifs à l’heure de dresser le bilan de son Global Shopping Festival.
Organisée samedi 11 novembre, l’édition 2017 de cette méga-foire e-commerce a drainé un cumul de ventes de 168,2 milliards de renminbis. Soit 25,3 milliards de dollars sur la base des taux communiqués au 10 novembre par la Banque centrale de Chine (1 dollar américain = 6,6282 renminbis).
Hors effet de change, l’indicateur croît de 39 %* par rapport à l’an dernier (120,7 milliards de renminbis) ; sachant que les comptes sont établis sur l’ensemble de l’écosystème de vente au détail chinois d’Alibaba, pour toutes les transactions traitées avec le système de paiement Alipay, inclusion faite des éventuels frais de port.
Le mobile continue à prendre de l’importance dans l’expérience d’achat : il concentre 90 % du volume d’affaires, contre 82 % lors de l’édition 2016.
Alibaba dit avoir traité, au global, 1,48 milliards de paiements (+ 41 %), avec un pic à 256 000 par seconde (il était question de 120 000 l’an dernier). En comptant les préventes lancées le 20 octobre, le Japon, les États-Unis, l’Australie, l’Allemagne et la Corée du Sud auront fait partie des pays les plus « actifs ».
À l’origine était le « Jour des célibataires », créé en 1993 par des étudiants de l’université de Nanjing.
L’événement a progressivement pris son visage actuel à partir de 2009, sous la houlette d’Alibaba (qui avait réalisé, cette année-là, pour 7,6 millions de dollars de ventes).
Officiellement nommé « Global Shopping Festival » en 2015, il se positionne sur le même créneau que le Prime Day qu’Amazon organise depuis trois ans au mois de juillet pour les clients membres de son programme de fidélité (l’édition 2017 aurait généré un volume d’affaires d’environ 1 milliard de dollars).
Du côté d’Alibaba, on insiste sur la convergence avec le commerce physique, au travers d’une centaine de milliers de « smart stores » équipés, en Chine, de technologies allant du RFID à la gamification en passant par la reconnaissance faciale.
Des « zones technos » ont également été installées dans des magasins avec des marques comme Siemens, Casio, L’Oréal et Lego. Réalité virtuelle et augmentée y occupent une place particulière, notamment au travers de miroirs « intelligents » pour le test de cosmétiques.
Alibaba, dont les bénéfices restent intégralement tirés de l’activité (e-)commerce, explore aussi l’intelligence artificielle, tout particulièrement avec un robot pour le service client (« Store Xiaomi ») et une solution de personnalisation des bannières publicitaires pour les boutiques en ligne.
* En 2013, Alibaba revendiquait 5,7 milliards de dollars de ventes, dont 21 % sur mobile. En 2014, 9,3 milliards et 42,6 %. En 2015, 14,3 milliards et 68,7 %. En 2016, 17,8 milliards et 82 %.
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