Alice balance à son tour une offre de musique illimitée
Le FAI de Telecom Italia France s’appuie sur le catalogue de EMI Music. L’offre est intrinsèquement liée à l’abonnement AliceBox.
Alice vient d’ajouter la musique à son offre triple play. Une offre ambitieuse puisque, depuis le 5 décembre 2007, AliceMusic propose le téléchargement illimité de fichiers musicaux. Une offre qui s’appuie sur le seul, hélas, catalogue de EMI Music. Lequel propose néanmoins plus de 300 000 titres à travers près de 30 000 albums réalisés par 7500 artistes tous genres confondus (de Alain Souchon à Yann Tiersen en passant par Lenny Kravitz, Iggy Pop, Mano Negra, Queen, Cali, Ben Harper…).
Intégrée au forfait à 30 euros mensuel, l’offre est proposée à tous les abonnés AliceBox sous réserve qu’ils s’engagent à prolonger leur abonnement sur une période de 12 mois. Aucune limite de playlist ou de forfait supplémentaire n’est imposé. En cela, le fournisseur d’accès de Telecom Italia France se distingue de l’offre de Neuf Cegetel. L’opérateur propose depuis cet été une offre d’accès illimitée au catalogue d’Universal Music contre 5 euros par mois. L’offre d’écoute gratuite étant réservée à un seul des neuf genres musicaux.
En revanche, à l’instar de Neuf Music, AliceMusic s’emploie à contrôler les titres téléchargés à coup de DRM (digital right management ou gestion de droits numériques). Sans surprise, le FAI s’appuie sur la solution Windows Media Audio de Microsoft. Ce qui impose l’usage du lecteur Windows Media Player (version 10 et supérieure) pour écouter les morceaux et limite leur transfert à trois baladeurs numériques ou téléphones mobiles (à condition qu’ils supportent les DRM WMA de Microsoft). L’usage des DRM impose leur mise à jour mensuelle, ce qui oblige l’utilisateur à se connecter au moins une fois par mois au service. De plus, la rupture d’abonnement interdit l’accès des titres.
La meilleure réponse au téléchargement illégal
Le nouveau service d’Alice s’inscrit dans le cadre des initiatives annoncées à la suite de la mission Olivennes pour lutter contre le partage illégal de contenus culturels en France. Une démarche qui n’est pas sans rappeler le projet de licence globale avancé lors des débats sur la loi droit d’auteur dans l’économie numérique (DADVSI) et que partage EMI
« Simplifier, élargir et faciliter l’accès à la musique digitale est la meilleure réponse au problème que pose le téléchargement illégal pour le développement des artistes« , estime Nathalie Collin, présidente déléguée d’EMI Music France, dans le communiqué. EMI s’était déjà distingué en basculant son catalogue de titres au format MP3 commercialisé dans à travers l’iTunes Store, notamment.
Après la téléphonie, la télévision et la vidéo à la demande, Alice continue d’étoffer ses services malgré la concurrence accrues sur le marché de l’accès Internet depuis les mouvements de concentration. Au 30 septembre 2007, le fournisseur d’accès comptait plus d’1 million d’utilisateurs dont 882 000 en haut débit.