Allô, AOL ?

AOL se met à la reconnaissance vocale. Le géant a en effet annoncé la semaine dernière le rachat de la société Quack (que l’on pourrait traduire par caquetage !), une société américaine spécialiste du portail vocal. Autrement dit, le but d’AOL est de donner accès, via la voix, à des informations normalement délivrées par Internet, comme la météo ou les cours de la Bourse. On ne clique plus sur un écran, mais on parle à son téléphone, mobile ou non.

On comprend vite tout l’intérêt que peut représenter une telle technologie pour AOL. Le leader des services en ligne l’a d’ailleurs lui-même indiqué dans le communiqué annonçant la transaction (dont le montant, lui, n’a pas été dévoilé) : « Par cette acquisition (…), nous faisons un grand pas de plus pour faire progresser notre stratégie ‘AOL partout’ (AOL anywhere) ». Et on ne peut nier que malgré l’explosion des ventes d’ordinateurs, les téléphones sont tout de même bien plus répandus. De plus, le téléphone est beaucoup plus simple d’utilisation. En France, les revenus générés par les services Audiotel sont supérieurs à ceux du Minitel, alors qu’ils n’utilisent pas la reconnaissance vocale.

On ne sait pas encore quels services d’AOL seront d’abord disponibles en consultation vocale. Même si on peut parier sans trop de risque sur le mail. De quoi consulter ses derniers messages de vraiment n’importe où.

L’idée de portail vocal n’est pas nouvelle. Plusieurs sociétés, dont Lucent, proposent déjà des solutions techniques pour naviguer à la voix (voir édition du 7 mars 2000). De plus, un langage standard dédié à la reconnaissance vocale, VoiceXML, vient d’être adopté par le W3C (voir édition du 26 mai 2000). Mais le pas franchi par AOL pourrait bien marquer un vrai départ dans le domaine…