Après l’alliance signée en 2012 avec le groupe britannique Just Eat coté au London Stock Exchange, Allo Resto cherche à se différencier sur un segment de marché qui bouge : la commande sur Internet de repas livrés.
Il est intéressant de connaître l’étendue du potentiel de son marché de prédilection en France : sur les 150 000 restaurants en France, 7000 assurent la livraison à domicile. Et Allo Resto en a séduit 3500 (+ 500 en six mois, un millier de nouveaux plans restaurants escomptés d’ici la fin de l’année).
Sur les 12 derniers mois, 500 000 clients sont passés par le service pour commander leurs repas : pizzas et sushis essentiellement mais il existe 30 spécialités culinaires disponibles.
Disponible depuis 2011, l’application mobile a pris une place stratégique : 40% des volumes de repas commandés passent par des smartphones.
Dans ses statistiques de fidélisation, il apparaît qu’un client type d’Allo Resto revient une fois par mois en moyenne.
Le modèle économique s’appuie sur des frais d’adhésion pour l’affiliation des restaurants, des commissionnement sur le montant des commandes passées et des services promotionnels (mini-site Web, supports de communication…) disponibles via Plusdecommandes.fr.
On pourrait croire qu’il suffit de poursuivre dans la voie initialement empruntée et surfer sur ce marché evalué à un milliard d’euros.
Mais il y a un hic : Allo Resto, pionnier (sa fondation par Sébastien Forest remonte à juin 1998) et leader sur ce marché, doit affronter la concurrence d’autres services de livraison qui vient de se concrétiser par l’arrivée d’UberEats en France.
La société Internet française doit réagir : elle vient de faire le point sur ses activités lors d’un point presse et de fournir quelques pistes pour faire évoluer son positionnement.
Cela commence par l’élargissement de la couverture géographique et celui de l’offre de restauration.
« Nous allons poursuivre ce développement pour permettre aux consommateurs de découvrir de nouvelles saveurs », précise Gilles Raison, Directeur général d’Allo Resto, cité dans le dossier de presse.
« Notre volonté est d’être présent sur tous les segments de la restauration et tous les niveaux de prix. Nous travaillons actuellement sur une offre premium, avec le référencement de restaurants plus ‘haut de gamme’, voire gastronomiques, pour lesquels nous assurerons la livraison. » Inutile d’être forcément exotique : la restauration traditionnelle française reste un terrain à conquérir.
D’ici la fin de l’année, Allo Resto lancera à Paris et dans 2 ou 3 grandes villes de province (dont Bordeaux) « une toute nouvelle proposition de restauration ». Une offre premium associée à un nouveau service de géolocalisation pour « permettre au client de suivre sa commande de A à Z, en temps réel ». D’ici fin 2016, cette nouvelle formule va s’étendre en France.
« Les clients n’auront plus à saisir leur adresse de livraison et pourront voir en un clin d’oeil les restaurants qui se trouvent à proximité et qui peuvent les livrer. Un gain de temps précieux ! », suggère le dossier de presse de l’enseigne de livraison de repas (« comptez 30 – 45 minutes » en moyenne).
Selon Les Echos, Allo Resto évolue également sur la question des équipes de livraison.
Jusqu’ici, la société s’appuyait sur les coursiers rattachés aux restaurants. Mais elle teste depuis quelques semaines son propre service de livraison dans Paris et Bordeaux (en fait, il s’agit de sous-traitance en partenariat avec « une société de coursiers ayant créé une activité ad hoc »).
Là aussi, la géolocalisation compte : Allo Resto propose aux restaurateurs un logiciel pour le suivi des commandes et la géolocalisation des livreurs. Alors pourquoi ne pas s’élargir à des livreurs indépendants (à la UberEat) ? « La question reste posée mais le cadre légal n’est pas clair », estime Gilles Raison.
On assiste à une véritable mutation du paysage avec des acteurs globaux (Amazon, Google, Uber…) qui scrutent ce marché mais aussi des services spécialisés comme Delivery Hero, Foodora ou Food Panda.
Allo Resto et son challenger national Resto-In devront s’y adapter.
(Crédit photo : page Facebook Allo Resto)
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