« Allo SOS Licorne » : Lyft chercherait un repreneur pour un nouvel élan
Too big to sell ? Lyft, le challenger d’Uber (apps de transport de personnes) voulait se vendre à des groupes IT comme Google ou Amazon. En vain.
Dur dur pour Lyft d’être numéro deux derrière Uber le conquérant ? Malgré ses multiples levées de fonds, sa valorisation stratosphérique et ses partenariats stratégiques, l’horizon en toute indépendance de Lyft n’est pas si ouvert que cela. Selon une enquête du New York Times, le deuxième acteur américain, qui évolue sur le marché des services des transports en mettant en relation chauffeurs et passagers, a cherché un repreneur au cours des derniers mois. Parmi les firmes contactées dans ce sens figurent General Motors, Apple, Google, Amazon, Uber et Didi Chuxing.
Néanmoins, il n’y a pas vraiment d’urgence puisque la société Internet, fondée en 2012 par Logan Green et John Zimmer et basée à San Francisco, disposerait d’un matelas de cash de 1,4 milliard de dollars. Et son chiffre d’affaires annuel tournerait autour de 400 millions de dollars.
Mais voilà, Lyft est difficile à « caser » en raison de son statut de licorne et malgré le soutien de Qatalyst Partners pour trouver une solution de rapprochement.
Too big to sell ? On peut se poser la question. Lyft est valorisée 5,5 milliards de dollars après avoir cumulé un financement de 2 milliards en neuf tours de tables auprès de 34 investisseurs selon CrunchBase.
Dans le courant du printemps, General Motors a investi 500 millions de dollars dans la société Internet. Mais l’expansion de Lyft nécessite du cash pour poursuivre son déploiement aux Etats-Unis mais elle peut être ralentie en fonction de la règlementation locale.
De plus, Lyft a tendance à explorer des déclinaisons de services sur son marché de prédilection du transport de personnes en véhicules. Au point de disperser ses forces ? Outre la prise en main de passagers par des conducteurs particuliers, elle s’est immiscée avec GM dans la location de voitures pour chauffeurs VTC…Elle compte également prendre position sur le marché de la conduite autonome en s’appuyant sur le constructeur automobile américain.
L’objectif est de tenter de se démarquer du numéro un : Uber. La concurrence est féroce entre les deux éditeurs d’apps aux USA. La société rivale de Travis Kalanick assure qu’elle ne rachèterait pas Lyft au-dessus de deux milliards de dollars.
Parfois, les terrains de confrontation sont lointains. Ainsi, les récents mouvements sur le marché chinois vont laisser des traces. Uber a signé une alliance stratégique avec l’app locale leader Didi Chuxing en vue d’un rapprochement. La pérennité du partenariat signé auparavant avec Lyft est incertaine dans ce nouveau contexte de concentration d’acteurs du marché.