Investira, investira pas ? L’incertitude règne autour de la participation de Microsoft au prochain tour de table de Cyanogen.
L’éditeur américain, qui chapeaute le projet CyanogenMod (OS mobile présenté comme une alternative à la version officielle d’Android), s’apprêterait à boucler une levée de fonds sans précédent, chiffrée en l’occurrence à 110 millions de dollars, sur la base d’une valorisation à au moins un demi-milliard.
A en croire une source dite « proche du dossier » par Bloomberg, la liste des investisseurs* comprendrait plusieurs pointures du capital-risque dans la Silicon Valley, ainsi que des structures plus « confidentielles » comme PremijiInvest, un fonds monté par Azim Premji, président de Wipro Technologies (cabinet de conseil IT et d’outsourcing). Mais pas de trace de Microsoft.
Le premier éditeur mondial était pourtant pressenti pour emmener ce tour de financement. En début d’année, le Wall Street Journal avait évoqué une participation à hauteur de 70 millions de dollars. Avec un objectif majeur pour Microsoft : donner davantage de visibilité à ses services en les implémentant sur CyanogenMod.
L’esprit d’indépendance prôné par Cyanogen a probablement compliqué les négociations. Tout du moins sur le volet capitalistique : toujours selon Bloomberg, un accord commercial entre les deux sociétés n’est pas encore exclu dans l’état actuel.
Basé, à l’image de Fire OS chez Amazon, sur le code d’Android publié sous licence open source, CyanogenMod constitue le cheval de Troie idéal pour Microsoft. Plus encore à l’heure où Google bénéficie, avec son OS mobile qui capte 80 % du marché du smartphones, d’un canal idéal pour diffuser ses propres services. Les fabricants de smartphones y sont d’ailleurs tenus s’ils souhaitent proposer l’accès au Play Store, qu’ils ajoutent ou non leur propre surcouche.
C’est principalement pour s’affranchir de ces contraintes que des constructeurs comme Oppo – avec le OnePlus One – et Alcatel One Touch – avec le Hero 2+ – ont choisi CyanogenMod. Ce fork serait aujourd’hui utilisé par 50 millions d’individus, dont la plupart l’ont installé aux lieu et place de la version d’Android préchargée sur leur smartphone ou leur tablette.
* Fondé en 2009 à Palo Alto (Californie) par Steve Kondik, Cyanogen a levé 30 millions d’euros en deux tours de table auprès de Redpoint Ventures, Benchmark Capital et Andreessen Horowitz, ainsi que du groupe chinois Tencent. Google aurait tenté, en vain, d’en faire l’acquisition en octobre 2014.
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