Après l’Europe, Altice a trouvé un nouveau terrain de jeu à la hauteur de ses ambitions : les Etats-Unis.
La holding luxembourgeoise d’investissement de Patrick Drahi, qui a constitué en France le groupe Numericable-SFR, va racheter Suddenlink.
Considéré comme le septième câblo-opérateur américain et valorisé 9,1 milliards de dollars, il recense 1,5 million de foyers et 90 000 entreprises.
L’an passé, Suddenlink a réalisé un chiffre d’affaires de 2,3 milliards de dollars et a affiché un EBITDA de 900 millions de dollars.
L’acquisition porte sur 70% du capital de Suddenlink, détenus jusqu’ici par la société de capital-risque BC Partners, le fonds de pension canadien CPPIB et la direction de la société convoitée.
Néanmoins, les deux structures d’investissement – BC Partners et CPPIB – vont conserver une participation de 30%.
Le deal pourrait être bouclé d’ici la fin 2015 sous condition d’obtenir le feu vert des autorités de régulation.
Selon L’Express, pour prendre possession de cette participation de 70% de Suddenlink, Altice va activer son levier de financement favori : le Leverage Buy Out (LBO)*.
Par ce biais, la holding de Patrick Drahi ne va débourser qu’1,2 milliard de dollars en cash. Le reste (près de 6 milliards) sera financé par de la dette.
Dans le communiqué, Dexter Goei, CEO d’Altice, considère que « l’investissement dans Suddenlink – le premier dans le secteur du câble aux Etats-Unis – ouvre pour Altice une voie industrielle et stratégique séduisante aux Etats-Unis, l’un des marchés des communications les plus importants et les plus dynamiques au monde. »
Serait-ce la première marche de la conquête de l’Ouest du câble ? Selon Reuters, Altice serait aussi intéressé pour acquérir Time Warner Cable. Mais la cible est d’un autre calibre car le deuxième câblo-opérateur pèse 44,5 milliards de dollars.
Par comparaison, Altice vaut 33,3 milliards de dollars. Mais il n’est pas seul à viser Time Warner Cable après l’échec du rapprochement avec Comcast.
Charter Communications, le groupe du magnat médias-télécoms John Malone (que Patrick Altice prendrait comme modèle), serait aussi intéressé par Time Warner Cable.
* LBO pour Leverage Buy Out : une technique financière consistant à racheter une entreprise en faisant appel à de l’endettement et à des capitaux propres. Le repreneur table sur une augmentation de la rentabilité du capital pour rembourser sa dette avec les dividendes créés (« effet de levier »). Source: LeMonde.fr, 2011
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