UPS et FedEx en auront pris acte : la ville de Hebron, située à quelques encablures de l’aéroport international de Cincinnati dans l’État américain du Kentucky, va accueillir, sur son territoire, un centre de fret aérien… estampillé Amazon.
D’après la presse sur place, le groupe e-commerce compte investir un milliard et demi de dollars dans le projet, qui pourrait créer jusqu’à 2 700 postes en comptant les pilotes, le personnel au sol et les équipes de maintenance.
L’Agence pour le développement économique du Kentucky s’est engagée sur des réductions d’impôts à hauteur de 40 millions de dollars sur 10 ans si cet engagement en termes d’emploi est respecté, avec quelques conditions, dont une rémunération brute minimale de 26 dollars par heure, bonus compris.
Les autorités ont accordé un bail de 50 ans pour un terrain d’environ 3,5 km² sur lequel évolueraient, à terme, une quarantaine de Boeing 767*. Les premiers appareils arriveraient au mois d’avril, l’objectif étant d’atteindre les 200 manœuvres de décollage/atterrissage par jour.
Officiellement, il ne s’agit pas de court-circuiter les transporteurs, mais d’introduire davantage de flexibilité dans la gestion logistique, tout particulièrement lors des périodes de forte demande, en tête desquelles les fêtes de fin d’année.
Ce n’est pas l’avis du Wall Street Journal.
À l’appui des témoignages de plusieurs responsables et partenaires anciens ou actuels d’Amazon, le quotidien financier prête au groupe des envies d’indépendance, à l’heure où ses coûts de livraison représentent plus de 10 % de son chiffre d’affaires (c’est le cas depuis 2015).
Selon les analystes de Citigroup, les économies annuelles pourraient dépasser le milliard de dollars si UPS et FedEx sortaient de la boucle.
Dans la pratique, cette émancipation n’est pas si évidente, comme le souligne Recode. Illustration avec cette grève, il y a quelques semaines, du personnel de la compagnie ABX Air… dont certaines pilotes réalisent des vols pour le compte d’Amazon.
Le duo UPS – FedEx garde par ailleurs une longueur d’avance en matière de maillage du territoire avec, à eux deux, une flotte de plus de 1 000 avions et 200 000 véhicules opérationnels chaque jour.
Pour autant, Amazon tisse sa toile. La banque d’affaires Piper Jaffray estime que 44 % de la population américaine est à moins de 30 km d’un centre logistique du groupe de Jeff Bezos, contre 5 % en 2010. Le fameux « dernier kilomètre » reste un enjeu majeur : à en croire les experts, Amazon ne traite pas encore suffisamment de commander pour être profitable sur ce segment de la livraison.
* Amazon avait dévoilé, en août 2016, un premier avion « Prime Air » arborant ses couleurs. Une flotte de 16 appareils est actuellement opérationnelle, uniquement aux États-Unis, principale zone d’activité du groupe avec, sur son dernier trimestre d’activité, près de 19 milliards de dollars de revenus sur un C.A. mondial avoisinant les 33 milliards.
Crédit photo : Amazon
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