Amazon et la banque : une ouverture dans les prêts étudiants
Une jonction de plus entre Amazon et le secteur bancaire. Cette fois-ci autour des prêts étudiants, en partenariat avec Wells Fargo.
« Les banques doivent affronter Amazon et Google ou elles mourront. »
Près de trois ans se sont écoulés depuis la publication, par le Financial Times, de la tribune ainsi intitulée et signée de Francisco González Rodríguez, président exécutif du groupe espagnol BBVA.
Le changement de paradigme n’a pas eu lieu, mais on a effectivement pu recenser, chez les géants de l’Internet, des initiatives dans le sens d’une incursion sur le secteur des services financiers.
Du côté d’Amazon, on s’est notamment associé à Capital One, Citigroup et FIS pour redéfinir la relation client autour de l’assistant vocal Alexa, intégré dans le dispositif Echo.
Également dans la boucle, Wells Fargo joue l’alliance sur un autre front : les prêts étudiants.
La première banque des États-Unis en termes de capitalisation boursière va proposer une réduction de 0,5 point sur le taux d’intérêt associé à ses crédits. Ce pour tous les abonnés à l’offre Prime Student.
Les étudiants inscrits dans un cursus d’enseignement supérieur – et dont l’adresse e-mail en .edu en atteste – peuvent accéder, pour 49 dollars par an, à ce service qui propose les mêmes prestations qu’Amazon Prime : films et séries en streaming, promotions exclusives, stockage de photos illimité, livraison gratuite en deux jours…
L’offre fonctionne aussi bien pour la souscription que pour le rachat d’un crédit. Elle est cumulable avec d’autres réductions comme celle accordée aux clients qui mettent en place un virement automatique pour rembourser chaque échéance.
D’après le Wall Street Journal, le partenariat, officialisé ce jeudi, était en discussion depuis plus d’un an. Wells Fargo, qui revendique 1,05 million d’emprunteurs, pourrait en toucher des millions supplémentaires.
Les données dont Amazon dispose sur les habitudes de consommation de ses clients devraient aider Wells Fargo dans l’attribution des prêts. Reste à voir comment l’État américain percevra la démarche.