Amazon met le cap sur les objets connectés
Amazon va investir 55 millions de dollars dans sa division Lab126, en charge du développement de produits et services liés aux objets connectés ou à la domotique.
Amazon va investir 55 millions de dollars dans sa division Lab126 pour lancer de nouveaux produits dans des secteurs porteurs comme la domotique et les « wearable technologies ».
Au cours des 5 prochaines années, Amazon prévoit en effet d’investir dans A2Z Development Center, sa filiale qui regroupe notamment la division Lab126 en charge du développement hardware depuis la première Kindle jusqu’au Fire Phone.
C’est Reuters qui a révélé le document officiel sur lequel on découvre que A2Z va augmenter de 27% ses effectifs avec la création de 798 nouveaux postes et toucher de l’Etat de Californie 1,2 million de dollars sous forme de crédit d’impôt.
Qu’Amazon nourrisse des ambitions dans le hardware n’est pas nouveau. Cette année seulement, la firme de Jeff Bezos a lancé la Fire TV, son premier smartphone avec le Fire Phone et rafraichi ses gammes de liseuses Kindle et de tablettes Kindle Fire avec le lancement d’un premier modèle low cost.
La société a également dévoilé en avril dernier un appareil baptisé Amazon Dash permettant de faciliter la commande de produits de consommation courante sur son site.
Amazon prévoit en effet de développer son activité Amazon Fresh qui permet à des abonnés (pour 299 dollars par an) à cette offre de recevoir le jour même de leur commande des produits d’alimentation ainsi que d’autres produits de consommation courante. Le service est actuellement en phase de test à Seattle mais devrait s’étendre à d’autres villes.
Pour faciliter de tels achats, le Lab126 testerait actuellement un dispositif connecté en Wi-Fi placé dans la cuisine permettant de commander des produits simplement en appuyant sur un bouton.
Proposer des nouveaux produits en phase avec son offre de services et avec l’achat via sa plate-forme d’e-commerce, telle est la volonté d’Amazon.
Une stratégie qui a fait ses preuves avec les liseuses Kindle mais qui a pris la forme d’un échec cuisant avec le Fire Phone. Fin août, la société d’analyse du trafic web ComScore estimait à moins de 30 000 le nombre de ces smartphones en circulation (35 000 si l’on applique une marge d’erreur) et ce 20 jours après sa commercialisation.
Mais cela n’empêche pas Amazon de cibler les secteurs identifiés comme vecteurs de croissance. Le Lab126 devrait ainsi plancher sur des produits pour la domotique à l’instar d’Apple qui a développé la plate-forme HomeKit, de Google qui a fait l’acquisition de Nest pour 3,2 milliards de dollars et de Samsung qui s’est offert SmartThings.
Autre levier de croissance, les wearables qui pourraient notamment faciliter l’accès à son portail.
Les idées foisonnent du côté d’Amazon même si de nombreux produits en cours de développement pourraient ne jamais voir le jour.
Mais Amazon entend bien prendre en marche le train de l’Internet des Objets. En 2017, 57% du trafic internet sera généré par des appareils autres que des PC et ce sont pas moins de 9 milliards d’objets qui seront connectés à l’horizon 2018. Le seul marché de l’électronique à porter sur soi devrait générer 8 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2018 contre 2,5 en 2012 (données Maketsandmarkets).
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