Amazon dévoile officiellement la Fire TV. Le groupe e-commerce entend imposer sa set-top box avec des caractéristiques techniques supérieures aux boîtiers concurrents et surtout une multitude de contenus.
Cette officialisation a coupé court à toutes les rumeurs qui allaient bon train ces derniers mois : Amazon se lance bel et bien sur le marché des boîtiers TV. Lors d’une présentation ayant eu lieu aux Etats-Unis, Peter Larsen, Vice-Président de la division Kindle, a immédiatement précisé que sa firme s’était attelée à « offrir une expérience simplifiée aux utilisateurs. »
D’après sa présentation, Amazon estime que les usagers de services concurrents comme l’Apple TV ou la Chromecast de Google subissent en permanence trois contraintes d’usage : une navigation peu pratique, des performances hardware trop faibles, et surtout des écosystèmes fermés impliquant que seuls des contenus spécifiques puissent être accessibles.
Pour Amazon, Fire TV permet de lever ces trois contraintes. D’un point de vue matériel d’abord, il est vrai que la set-top box se distingue face à ses compétitrices. Elle arbore ainsi un processeur quadricoeur Snapdragon 8064 (quatre cœurs Krait 300 cadencés à 1,7GHz) et un GPU Adreno 320 pour les calculs graphiques. Concernant le stockage, la Fire TV propose jusqu’à 8 Go et 2 Go de RAM. Amazon n’hésite pas à jouer la comparaison avec l’Apple TV, son processeur simple cœur et ses 512 Mo de RAM.
Notez que l’installation de la Fire TV se veut aussi simple que celle de ses concurrentes. Le boîtier se branche au téléviseur via HDMI et permet une diffusion en 1080p. Il suffit ensuite de le connecter à un réseau Internet via Wi-Fi ou câble Ethernet pour obtenir les contenus.
Si Amazon dote sa Fire TV de fortes capacités de calcul et d’une mémoire vive suffisante pour « éviter toute forme de lag », c’est avant tout pour garantir aux utilisateurs un visionnage confortable. On parle notamment des jeux vidéo. Effectivement, comme l’évoquait la rumeur, l’e-commerçant entend proposer un hybride de set-top-box et de console de jeu (celle-ci pourra d’ailleurs être accompagnée d’une manette). Fire TV est liée de à une boutique en ligne permettant d’acheter des jeux vidéo compatibles et faisant partie de la ludothèque de la plateforme Amazon.
La firme s’est en outre attachée à multiplier les accords avec des diffuseurs de contenus audiovisuels pour porter leurs offres de vidéo à la demande sur la Fire TV. Celle-ci peut ainsi valoriser une longue liste de services compatibles incluant Netflix, Crackle, YouTube, Bloomberg TV, Pandora… Ajoutez à cela qu’il sera possible de procéder au mirroring des tablettes Kindle Fire.
Enfin, pour améliorer l’expérience utilisateur, Amazon vante une interface conçue pour une navigation fluide. Bien que les aperçus communiqués par la firme ne permettent pas de constater de grandes différences par rapport aux interfaces de concurrents tels que Roku, il se trouve une fonctionnalité intéressante appelée ASAP (acronyme de « as fast as possible », ou aussi vite que possible).
Il s’agit là d’une fonction intelligente qui vise à prévoir quels sont les contenus qu’un utilisateur serait susceptible de regarder par la suite. En se basant sur les habitudes de visionnage, ASAP démarre automatiquement la mise en mémoire de certains contenus audiovisuels. Lorsque ces derniers sont lancés par l’utilisateur, il n’y a pas de délai de chargement (un élément qui fait perdre beaucoup de temps notamment aux personnes disposant de connexions lentes). Une pratique très utile pour les habitués des séries télévisées, qui verront les épisodes suivants se télécharger automatiquement pendant qu’ils en regardent un.
La Fire TV est d’ores et déjà disponible aux Etats-Unis pour 99 dollars. La manette de jeu qui l’accompagne devrait être commercialisée dans les semaines à venir pour 39 dollars supplémentaires. S’ajoutent à cela les frais complémentaires imposés par les services associés de SVOD (comme Netflix) ou bien l’achat des jeux vidéo.
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Crédit photo : Amazon
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