Amazon.fr : la place de marché s’ouvre à l’Europe, la Kindle se fait attendre
Salon E-Commerce 2011 : Le président d’Amazon France annonce l’ouverture paneuropéenne de la marketplace. Pour l’arrivée de la liseuse électronique en France, il est moins disert.
Le président d’Amazon.fr, Xavier Garambois, a évoqué la stratégie du groupe de commerce électronique dans le cadre du Salon E-Commerce 2011.
Il souligne d’abord l’ouverture de la place de marché d’Amazon au niveau européen.
Depuis un mois, les vendeurs extérieurs affiliés au Programme Marketplace peuvent offrir leurs produits à tous les consommateurs européens.
Une ouverture au-delà des frontières qui avait été retardée à cause de problèmes de TVA.
Dans la pratique, l’initiative serait un succès grâce à l’accent mis sur la simplicité : un seul compte national permet de vendre partout en Europe.
Et Amazon peut même s’occuper de la logistique.
Xavier Garambois a aussi souligné le développement du m-commerce ou la vente sur téléphone mobile.
En 2010, cette activité a permis de générer un milliard de dollars de chiffre d’affaires au niveau mondial (sur les 30 milliards réalisés par Amazon).
Le développement des applications mobiles et des usages, qui a été ressenti vu aux États-Unis et au Japon, devrait bientôt se répercuter dans l’Hexagone, assure le patron d’Amazon France.
A propos du lancement de la Kindle en France, Xavier Garambois est resté plus discret.
Lancée en 2007 aux États-Unis, la liseuse numérique a débarqué en 2010 au Royaume-Uni et il y a seulement quelques mois en Allemagne.
De là a conclure que la France est le prochain marché ciblé, il n’y a qu’un pas.
Selon Xavier Garambois, plusieurs problèmes devaient être réglés avant tout lancement. L’incertitude législative en particulier commence à être levée.
Le prix unique du livre numérique a ainsi été définitivement adopté. Il ne reste plus que le problème de la TVA, encore à 19,6% pour les e-books et 5,5% pour les livres physiques.
« Le marché du livre numérique va se développer en France. Il va falloir deux choses : que les ‘devices’ [liseuses numériques, ndlr] soient là, et que les contenus soient significativement mois chers que les livres papiers« , souligne le représentant d’Amazon France.
Selon lui, c’est aux éditeurs de changer de modèle économique. De telles déclarations vont raviver les polémiques dans le secteur de l’édition française sur le thème de la mort du livre à l’ère numérique.
Les maisons d’édition vont surtout devoir réfléchir au cycle de vie du livre électronique : lors de la sortie du livre broché, le e-book devrait être vendu plus cher, avant de voir son prix diminuer avec l’arrivée des éditions de poche.
Cela reste juste une suggestion amicale.