Amazon Go : l’offensive « phygitale » se précise aux États-Unis
Une demi-douzaine de magasins Amazon Go pourraient voir le jour en 2018 aux États-Unis, en plus de celui récemment ouvert à Seattle.
Destination l’Europe pour Amazon Go ?
Plusieurs indices, dont le dépôt de marques au Royaume-Uni, le laissent suggérer.
Le groupe américain n’a pas fait de commentaire sur cette éventuelle extension de son concept de commerce « phygital » (mi-physique, mi-digital) basé sur « une expérience de shopping sans file d’attente ni caisse* ».
Il ne s’exprime pas non plus au sujet des ambitions que Recode lui prête aux États-Unis.
Un magasin Amazon Go est pour l’heure exploité sur place. D’une surface de 170 m², il a ouvert le mois dernier à Seattle, après plus d’un an d’expérimentations qui se sont prolongées en raison de problèmes techniques.
La liste pourrait s’allonger cette année avec au moins une demi-douzaine d’implantations supplémentaires.
Seattle serait en première ligne, avec plusieurs lieux déjà identifiés, mais Amazon viserait aussi Los Angeles, notamment le centre commercial Mecca, géré par l’homme d’affaires Rick Caruso.
Los Angeles a déjà été un terrain d’expérimentation pour le service Amazon Fresh (commande et livraison de produits frais). La firme de Jeff Bezos y préparerait aussi le lancement d’un service logistique qui concurrencerait les principaux transporteurs (UPS, FedEx…).
Pour ce qui est d’Amazon Go, les clients valident leur entrée dans le magasin sur une borne sans contact, avec une app mobile. Leur parcours d’achat est ensuite suivi par une batterie de capteurs. La note est réglée automatiquement à la sortie, avec un reçu dématérialisé.
Walmart a également des ambitions dans ce sens, pour accompagner la « digitalisation » de ses activités.
L’enseigne a réalisé de nombreuses opérations de croissance externe pour intégrer les achats en ligne dans sa stratégie : Shoebuy (vendeur de chaussures), Moosejaw (spécialiste outdoor), ModCloth (mode féminine), Bonobos (mode masculine), etc.
Elle a par ailleurs lancé, l’an dernier, un concurrent du programme Amazon Prime, incluant la livraison gratuite sous deux jours pour « des millions d’articles ».
* Selon le ministère américain du Travail, il existait, en 2016 aux États-Unis, 3,5 millions d’emplois de caissier.
Crédit photo : Amazon