Comme Google, Amazon fait l’objet d’une surveillance serrée de la part de l’administration fiscale française.
Au cœur de l’affaire : la stratégie d’optimisation fiscale menée par plusieurs multinationales leur permettant, par de savants montages financiers, de revoir sérieusement à la baisse leur impôt sur les bénéfices et le montant du paiement de la TVA.
Le fisc français réclame ainsi à Amazon 252 millions de dollars, soit environ 198 millions d’euros, d’arriérés d’impôts, d’intérêts et de pénalités pour la déclaration à l’étranger de chiffres d’affaires réalisés en France entre 2006 et 2010.
Le spécialiste du e-commerce est également financièrement très surveillé au Royaume-Uni. Ce qui a indirectement mené le Parlement britannique à publier sur son site Web certains éléments financiers stratégiques d’Amazon, censés être confidentiels.
Amazon a en effet été récemment convoqué en audition, outre-Manche, devant une commission parlementaire pour s’expliquer sur sa stratégie d’optimisation fiscale.
L’entreprise minimise les impôts qu’il doit verser dans plusieurs pays européens en déclarant les chiffres d’affaires réalisés dans ces pays dans une filiale basée au Luxembourg, où le régime de l’impôt sur les sociétés est nettement plus avantageux.
Suite à cette audition, Andrew Cecil, directeur des relations publiques européennes d’Amazon, a fait parvenir à cette commission « deux notes détaillées sur les montages des sociétés entre le Royaume-Uni, le Luxembourg, et les Etats-Unis » et le chiffre d’affaire réalisé au Royaume-Uni rapporte La Tribune. Précisant en même temps la confidentialité de ces documents.
On apprend ainsi qu’au Royaume-Uni, Amazon a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 2,91 milliards de livres (environ 3,6 milliards d’euros), soit une progression sur un an de 23%, et a payé 416 millions de livres des TVA (environ 513 millions d’euro), soit moins de 15% de son CA. Un taux inférieur à ce qui se pratique outre-Manche (il tourne autour de 20%).
Autre information qu’apportent les documents publiés par le Parlement britannique : Amazon paye une somme très basse concernant l’impôt sur les sociétés : 1,8 million de livres en 2011 (environ 2,2 millions d’euros).
En effet, Amazon ne déclare au Royaume-Uni que 207 millions de livres de chiffre d’affaires (255 millions d’euros) et presque pas de bénéfices.
Comment expliquer cette différence entre les sommes réalisées et celles déclarées en amont ? « Comme en France, Amazon UK n’est officiellement qu’une entité opérationnelle au service de la maison-mère, basée au Luxembourg et à laquelle elle facture des prestations », souligne La Tribune.
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Crédit image : Copyright Gunnar Pippel-Shutterstock.com
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