Ambiance écolo au Sommet du Web 2.0
La conférence de San Francisco a pris des accents verts, notamment grâce à la présence prix Nobel et ancien candidat à la Maison blanche, Al Gore.
Le Prix Nobel Al Gore était l’invité surprise du Sommet Web 2.0 la semaine dernière à San Francisco. L’ancien candidat à la présidence des Etats-Unis, reconverti en militant sur le thème du réchauffement climatique, a été accueilli par des applaudissements nourris. Tim O’Reilly, l’un des directeur de la conférence, a présenté l’homme politique comme un « gourou du Web 2.0. »
Prenant acte de l’élection de Barack Obama, Al Gore a rappelé le rôle important qu’Internet a joué dans cette campagne. « Cela ne serait pas arrivé sans le Web », a-t-il affirmé. Al Gore s’est également, lui-même appuyé sur la Toile lors de ces présidentielles pour diffuser son message sur le réchauffement climatique. « L’Internet va devenir une force aussi puissante que la démocratie » permettant un « activisme social » d’une portée sans précédent, a déclaré le lauréat 2007 du prix Nobel de la paix. Pour lui, l’objectif de cette « force » doit être de sauvegarder la planète.
Appliquer le business model du portable à la voiture
Al Gore a profité de la conférence pour lancer un défi au nouveau président élu : « obtenir 100% de notre électricité d’énergies renouvelables non génératrices de CO2 d’ici dix ans. » Les start-ups présentes lors de la conférence ont semblé lui donner raison.
Shai Agassi est le créateur de Better Place, un réseau de voitures électriques en Israël et au Danemark. Il a expliqué, vendredi, que le business model de l’industrie automobile est à revoir. « Si l’essence coûte aussi cher, ne serait-il pas logique d’avoir la voiture gratuitement ? Il faut appliquer le business model du téléphone portable », a-t-il expliqué. Un moyen d’inciter les gens à utiliser leur véhicule avec parcimonie.
Une autre personnalité du Web 2.0, devenue incontournable, a participé à cette conférence : Mark Zuckerberg. Le fondateur du site de réseau social, Facebook en a profité pour partager quelques prédictions sur l’avenir du Net : « Je pense que l’année prochaine, les gens vont partager deux fois plus d’informations personnelles que cette année, et rebelote l’année suivante ». Une théorie qu’un journaliste du New York Times, gentiment moqueur, a surnommé « la loi Zuckerberg ».