AMD choisit la DDR contre la Rambus
Le fondeur texan continue d’envoyer des piques à Intel. Refusant tout net le standard Rambus, il présente un nouveau chipset tirant parti des doubles performances de la mémoire DDR.
Alors même qu’Intel vient d’avouer que le pari sur la mémoire Rambus était une erreur stratégique (voir édition du 19 octobre 2000), AMD annonce un nouveau jeu de composants (chipset), baptisé AMD 760 (nom de code Iron Gate), capable de tirer parti des hautes performances de la DDR Ram. Dans les deux cas, le but est le même : installer un nouveau standard de mémoire vive plus rapide, capable de ne pas rester à la traîne de processeurs toujours plus véloces. Mais, malgré le soutien actif du premier fondeur mondial, la Rambus ne réussit pas à convaincre. Chère à fabriquer, et donc à vendre, elle souffre également de problèmes de mise au point (voir édition du 11 mai 2000).
La DDR Ram (pour Double Data Rate Ram), elle, ne devrait pas subir ce genre de désagrément. Basée sur l’actuelle SD-Ram (Synchronous Dynamic Ram), la DDR ne fait « que » doubler la vitesse de transfert de données entre le processeur et la mémoire. Autrement dit, alors que la SD-Ram actuelle existe en deux fréquences (100 et 133 MHz), la DDR est disponible en 200 et 266 MHz, tirant donc parti du bus d’accès mémoire (Front side bus) à double vitesse de l’Athlon. Pour l’occasion, AMD abandonne d’ailleurs l’appellation basée sur les mégahertz pour lui préférer les taux de transfert en Mo/s, concurrence avec la Rambus oblige. Résultat, on trouvera sur le marché de la DDR 1 600 et 2 100, correspondant à des taux de transfert de 1,6 et 2,1 Go/s.
Selon AMD, le prix de la DDR devrait être comparable à celui de la SD-Ram actuelle. Un atout de poids face à la Rambus, d’autant qu’un PC de marque Nec équipé en DDR et récemment testé par SVM a montré une vélocité supérieure à celle d’un PC équipé Rambus sur plusieurs points. Décidément, AMD continue son envolée (voir édition du 19 octobre 2000).
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