AMD introduit sa nouvelle plate-forme Spider portée par le Phenom

Mobilité

Dans la foulée du Barcelona, le Phenom est le premier processeur quatre coeurs natifs d’AMD pour ordinateur de bureau.

A commencer par le support du bus HyperTransport 3.0 (HT 3.0) qui, cadencé 2,6 GHz, délivre une bande passante de 20,8 Go/s contre 11,2 Go/s pour le HT 2.0. Mais avec une fréquence du contrôleur mémoire proposé à 1,8 GHz, les premiers modèles livrés par AMD – les Phenom 9500 et 9600 – ne permettront pas d’exploiter plus de 14 à 16 Go/s de bande passante. Il faudra attendre le premier trimestre 2008 et l’arrivés des modèles 9700 et, surtout 9900, pour espérer profiter pleinement des capacité du HT 3.0.

Phenom 9900 en 2008

Phenom se distingue également par l’adoption de la nouvelle génération de gestion plus fine de la consommation énergétique. CoolCore (Cool’n’Quiet 2.0) gère indépendamment l’alimentation des coeurs et celle du contrôleur mémoire intégré au processeur. En cas d’inactivité des coeurs, le système déconnecte le bus mémoire et le bascule en mode basse consommation. De plus, CoolCore permet de contrôler la consommation électrique des coeurs de manière indépendante selon leurs besoins. L’enveloppe thermique maximale du Phenom s’établit à 95 Watts selon AMD.

Soulignons également des améliorations en matière de virtualisation (qui vise à accélérer le fonctionnement des machines virtuelles), le support intégral des instructions SSE3 et l’introduction des SSE4a développées par AMD. Enfin, le Phenom supporte la mémoire DDR2 1066. La prise en charge de la DDR3 se fera lors du passage à la gravure en 45 nm.

Les premiers modèles, les Phenom 9500 et 9600, sont fréquencés à 2,2 et 2,3 GHz. Pour respectivement 169 et 190 euros l’unité (par lot de 1000 pièces). Il faudra attendre le premier trimestre 2008 pour bénéficier des Phenom 9700 et 9900 respectivement fréquencés à 2,4 et 2,6 GHz. Ils seront proposés à 300 et 350 dollars.

Difficultés financières

Côté chipset, Spider est alimentée par le RD790FX. Celui-ci se distingue essentiellement de la génération précédente par sa finesse de gravure (65 nm) et le support du PCI Express 2.0 (qui permet de gérer jusqu’à 42 liens). La puce embarque également OverDrive, un utilitaire qui permet d’ajuster en toute sécurité la fréquence des coeurs et du bus HT. De quoi ravir les overclockers. De même, le chipset introduit la technologie CrossFireX qui permet d’exploiter jusqu’à 4 cartes graphiques sur une seule carte mère.

Un an après son rachat d’ATI, AMD est aujourd’hui en mesure de proposer une plate-forme (processeur, chipset et puce graphique) alternative à celles d’Intel. N’étant pas en mesure de lutter contre la rapidité de développement de son concurrent (qui vient d’officialiser son passage au 45 nm avec les Penryn), AMD joue la carte tarifaire. Ce qui pourrait permettre de commercialiser des PC quadri coeurs pour un millier d’euros pour Noël. Il restera à vérifier que les consommateurs suivront. Auquel cas, AMD pourrait se retrouver en graves difficultés financières après quatre trimestres consécutifs de pertes.