Android : Google change de braquet en Europe
Sanctionné par Bruxelles, Google revoit les conditions d’exploitation d’Android dans l’Espace économique européen. Quelles conséquences ?
Les Européens paieront-ils bientôt plus cher leurs smartphones Android ?
Google l’avait laissé entendre voilà trois mois, en réaction à l’amende étourdissante (4,3 milliards d’euros) que venait de lui infliger Bruxelles.
Le groupe américain a été sanctionné pour des pratiques illégales sur le marché des terminaux mobiles visant à asseoir la position dominante de son moteur de recherche. Il a fait, la semaine dernière, appel auprès du Tribunal de l’Union européenne.
Pour ne pas s’exposer à davantage de sanctions en attendant la suite de la procédure, Google se conforme aux injonctions qui lui ont été faites de réviser le modèle d’exploitation d’Android.
Plusieurs changements entreront en vigueur le 29 octobre 2018 « pour tous les nouveaux smartphones et tablettes lancés dans l’Espace économique européen » (l’UE additionnée de l’Islande, de la Norvège et du Liechtenstein).
L’idée est d’agir sur les trois « restrictions contractuelles » épinglées par Bruxelles. En premier lieu, l’obligation, pour les fabricants qui souhaitent proposer les services Google, de ne pas utiliser de version alternative (« fork ») d’Android.
Cette obligation n’aura plus cours pour les appareils distribués dans l’Espace économique européen.
Il faudra néanmoins payer pour installer les services Google. Tout du moins ceux autres que le navigateur et le moteur de recherche. Ces derniers feront l’objet de licences séparées. Ainsi leur préchargement ne sera-t-il plus nécessaire pour accéder au Play Store.
En la matière, les « incitations financières » faites aux fabricants comme aux opérateurs resteront d’actualité. Mais la mise en avant de Chrome et de Google Search sera « non exclusive ».
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